Algérie

Quel avenir pour l'Egypte après Moubarek '



L'armée Egyptienne s'est engagée à remettre le pouvoir aux civils une fois qu'un président aura été élu. Quant aux Frères musulmans ils ont multiplié les déclarations ces dernières semaines pour se présenter comme une formation responsable, prête à participer au pouvoir. Ils ont notamment tenu à se démarquer des fondamentalistes salafistes, dont la percée électorale constitue la grande surprise du scrutin, et fait des propositions d'alliance avec des partis laïques. Les dirigeants des Frères musulmans ont notamment cherché à rassurer sur le terrain de l'économie, alors que le pays traverse une grave crise, et se sont employés à donner des gages à la communauté chrétienne copte, qui représente entre 6 et 10% de la population. Sur le plan diplomatique, les frères musulmans ont reçu le mois dernier une visite inédite du numéro deux de la diplomatie américaine, le secrétaire d'Etat adjoint William Burns où ils se sont engagés devant lui à respecter les accords de Camp David avec Israël. Fondée en 1928, très influente grâce à ses réseaux d'aide sociale, la confrérie était confinée dans une semi-clandestinité du temps de M. Moubarak. Le guide de la confrérie, Mohamed Badie, s'est dissocié des appels à manifester contre le pouvoir militaire à l'occasion du premier anniversaire du début de la révolte contre Hosni Moubarak. Il a notamment rejeté les appels à une deuxième révolution, et a plaidé pour qu'il ne soit pas porté atteinte au prestige de l'armée, dans des propos sur une chaîne privée, rapportés sur le site internet de la confrérie. Il a toutefois laissé entendre que le parlement Egyptien dominé par les frères musulmans pourrait être ferme face à des demandes de l'armée de préserver certains privilèges de l'institution militaire. Il a notamment estimé que le budget de l'armée, jusqu'à présent exempt d'examen par les députés, pourrait être soumis à une commission parlementaire. Il a aussi souligné que les membres des forces armées n'étaient pas au dessus des lois ordinaires.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)