Avec une participation au produit interne brut (PIB) qui ne dépasse pas les 4%, le numérique reste à la traîne. Plusieurs secteurs d'activité peinent à effectuer une transition souhaitée, tant par les pouvoirs publics que les acteurs économiques. Des entraves empêchent d'asseoir une véritable économie numérique. L'avenir de cette dernière sera débattu aujourd'hui et demain lors des assises qui lui sont dédiées pour sortir avec un projet de réformes qualifiées de « profondes ».Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Beaucoup de spécialistes l'affirmeraient depuis longtemps déjà, et la pandémie de Covid-19 n'a fait que le confirmer : l'avenir est à l'économie du savoir. Le constat établi tant par les différents opérateurs que par les décideurs est pourtant sans appel : l'Algérie enregistre un grand retard en la matière.
En Algérie, le numérique participe à moins de 4% au PIB national, alors que la moyenne globale en termes de participation du numérique au PIB par pays au niveau mondial varie entre 9% et 12% pour les pays ayant donné le plus d'importance au numérique. Pour se pencher sur les entraves qui empêchent une véritable économie du savoir d'émerger en Algérie, le ministre délégué chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-up organise les assises nationales sur l'économie du savoir. Une rencontre de deux jours, dont le coup d'envoi sera donné par le président de la République. Ces assises sont présentées comme le prélude à des « réformes profondes », pour assurer le passage à une économie basée sur le savoir. Plusieurs ateliers sont programmés et dédiés à l'encouragement de la recherche, le financement de l'innovation, la propriété intellectuelle, le renforcement de l'économie numérique, le transfert de la technologie et la gouvernance. Il s'agira de faire un véritable diagnostic et d'élaborer une stratégie pour asseoir un véritable écosystème numérique, qui puisse favoriser l'émergence de l'économie du savoir à laquelle non seulement aspirent tous les acteurs, mais qui devient également incontournable dans un contexte imposé par une situation sanitaire qui a mis à nu les systèmes classiques et montré leurs limites. En évoquant la nécessité d'opérer une transition vers l'économie numérique, le président de la République avait déjà estimé que « focaliser sur le numérique et les connaissances pour construire et promouvoir une économie nationale forte et compétitive, c'est là un choix stratégique sur lequel nous misons pour développer de nouveaux services, investir dans des richesses complémentaires au pétrole qui soient exportables et créer une valeur ajoutée, notamment par le biais des microentreprises et des start-up, qui font partie des fondements de la nouvelle économie ». Il ajoutait que « toutes les entreprises sont appelées à se restructurer et à intégrer, dans les plus brefs délais, le monde des services électroniques qui constitue désormais une réalité indéniable et un dénominateur commun, caractérisant, à des degrés différents, la vie des peuples et les actions des gouvernements de par le monde».
Pour concrétiser ces souhaits, les nombreux intervenants plaident pour la réunion de plusieurs conditions avant d'arriver à instaurer l'économie du savoir.
N. I.
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Posté Le : 29/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nawal Imès
Source : www.lesoirdalgerie.com