Algérie

Quel avenir pour l'automobile '



L'avenir de l'automobile dans le monde est en phase de se redéfinir au rythme de la dégradation de plus en plus vérifiée de notre environnement et de la pollution qui sévit dans toutes les régions du monde avec des conséquences irrémédiables sur notre état de santé et sur l'équilibre de la faune et de la flore.Des réglementations nationales et régionales ont été promulguées pour tenter d'endiguer ce phénomène, à travers des normes de dépollution imposées aux constructeurs et qui évoluent d'une année à une autre. Après la mise au ban du principal accusé, à savoir les moteurs carburant au diesel dans ses anciennes technologies notamment, ces mesures se généralisent actuellement même à l'essence. En effet, ce dernier se révèle finalement tout aussi nuisible que le diesel pour ses émissions de CO2 et de particules importantes et dangereuses pour l'homme et la nature. Des constructeurs et des pays prévoient d'ores et déjà d'interdire, à terme, le diesel et une généralisation progressive de l'électrique. Des recherches et des développement se multiplient pour la mise au point de moteurs moins polluants, donc roulant avec des énergies propres comme l'électrique et le solaire. Après l'expérience des blocs hybride, essence/électrique, les prospections s'orientent désormais vers le 100% électrique et même le solaire. Les dégâts occasionnés par le diesel auront coûté, en définitive, à des constructeurs aussi prestigieux que Volkswagen et Mercedes, des sommes colossales, estimées en milliards de dollars. Et c'est loin d'être fini, puisque les clients passent à l'acte de leur côté en réclamant un dédommagement. En Algérie, on est à mille lieues de ces préoccupations existentielles planétaires majeures. L'essence coûte à la pompe le double du prix du diesel et le GPL, censé être encouragé, n'est toujours pas disponible en dehors des grands centres urbains. Même les véhicules d'occasion de moins de 3 ans qui se seront autorisés à l'importation à partir de 2020 ne seront plus limités à l'essence uniquement.
Quant à l'électrique et au solaire, c'est, hélas, loin d'être un sujet d'actualité, sauf peut-être pour une nouvelle génération de gouvernants épris des idéaux de protection de l'environnement et de la préservation de la santé et du bien-être de leur peuple.
En attendant cet hypothétique sursaut national, nous publions ci-après les dernières évolutions technologiques dans le domaine réalisées à travers plusieurs pays et les faits les plus marquants de ces derniers jours.
B. B.
Voiture solaire
Et si le mythe se réalisait '
Nos futures voitures électriques pourront-elles un jour se déplacer à la seule énergie solaire ' La question est entière et plusieurs projets existent, voire sont sur le point d'être commercialisés. Nos voitures électriques pourraient-elles un jour se déplacer à la seule énergie solaire ' Bonne question et réponse évidente : il faudra que les cellules photovoltaïques évoluent encore pour arriver à produire une énergie suffisante pour déplacer une voiture conventionnelle. Lors de certaines joutes (le Shell Eco Marathon par exemple), de petits engins arrivent pourtant à réaliser de telles prouesses. Mais dans des conditions très spécifiques et au volant d'une «voiture» qui n'en est pas vraiment une. Mais que viennent alors faire les nouveaux prototypes aux carrosseries tapissées de panneaux photovoltaïques que l'on aperçoit un peu partout '
Partout, les technologies évoluent. Dont celle des panneaux ou cellules photovoltaïques. Au point qu'à court terme, les prévisionnistes estiment qu'il sera possible d'effectuer quelques kilomètres? après une journée complète d'exposition. On est certes loin d'une production/utilisation en direct, mais ce qui est intéressant, c'est que les innovations se succèdent. Et que certaines sont assez réalistes.
Passé maître dans le secteur de la voiture verte (hybride, hydrogène, etc.), Toyota fait actuellement rouler plusieurs prototypes en collaboration avec la spécialiste Sharp qui fournit des cellules photovoltaïques à haut rendement (jusqu'à 34%). Ces cellules recouvrent le toit, mais aussi le capot et la lunette arrière qui constituent aussi des zones bien exposées à la lumière. Au total, les Prius de test comptabilisent un peu plus de 4 m2 de panneaux pour une puissance de 860 W. Résultat : avec une journée d'exposition (idéale), le véhicule a emmagasiné suffisamment d'énergie pour parcourir 44,5 km s'il est en stationnement et même 56,3 km s'il roule (car le rendement des panneaux est plus élevé en raison d'un meilleur refroidissement). Bien que ces chiffres résultent d'homologations japonaises peu réalistes, on peut tabler sur une distance réelle de 15 à 20 km. Ce qui n'est déjà pas mal.
Un autre constructeur travaille aussi sur le sujet : l'allemand Sono qui avance pour son prototype Sion une autonomie de 34 km. Et ce n'est pas qu'une étude de laboratoire puisque la voiture est attendue pour fin 2019 ! Le modèle tire ici avantage d'une surface encore mieux couverte par les cellules (7,5 m2).
De plus en plus d'équipementiers (comme Webasto) proposent des panneaux facilement intégrables à une carrosserie (0,5 m2) et capables de produire jusqu'à une puissance-crête de 100 W. Rien qu'avec cet «accessoire», il serait déjà possible de délester le moteur thermique et de réduire son empreinte carbone. On évoque 2,3 g/km d'économie pour une voiture essence et 1,6 g/km pour une voiture diesel.
Véhicules électriques
L'offensive de Tesla
Elon Musk a indiqué que Tesla pourrait atteindre les 100 000 véhicules livrés pour le 3e trimestre. Un cap important, lié également à l'arrivée de la Model 3 sur certains marchés mondiaux. Après un dernier coup de rein, sollicité par un mail d'Elon Musk à ses employés, Tesla devrait avoir atteint les 100 000 livraisons pour ce 3e trimestre 2019. Lors du dernier bilan trimestriel, mi-2019, la marque avait réussi à produire et livrer 95 200 véhicules. Le cap des 100 000 est important pour le constructeur qui se concentre actuellement sur sa logistique pour
améliorer les processus de production et de livraison. Les résultats de ce trimestre sont en partie liés à l'arrivée de la Model 3 en Australie. Elon Musk a d'ailleurs indiqué dans son courriel que «notre défi est d'avoir les bonnes voitures sur les bons marchés au bon moment».
Honda
Fin du diesel dès 2021
Il n'y aura plus de diesel dans le catalogue proposé par Honda à ses clients dans plusieurs marchés internationaux, américain, européen et Moyen-Orient en 2021. Dès cette échéance, le constructeur japonais ne proposera plus que des motorisations (essence) hybrides et électriques en 2025. Arrivé au début du XXIe siècle seulement avec son propre moteur diesel, Honda y renoncera finalement moins de 20 ans plus tard. Le spectre des nouvelles normes en 2021 pousse le constructeur à renoncer aux solutions au gazole sur certains marchés d'ici 3 ans. Ses SUV passeront donc à la motorisation hybride. Dans le même temps, Honda aura déjà la «e» en offre 100% électrique présentée au Salon de Francfort mi-septembre. Il ne s'agit là que d'une première étape. En 2025, il n'y aura plus que des solutions électrifiées (100% ou hybrides). Et en 2030, Honda vise le tout électrique pour les 2/3 de sa gamme. En soi, la disparition des offres diesel dans le catalogue n'est pas vraiment un sacrifice pour le constructeur. Les marchés cités plus haut ne sont plus les plus stratégiques pour lui.


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