Algérie

Quel avenir pour Al Jazeera en Egypte'



Quel avenir pour Al Jazeera en Egypte'
Al Jazeera est définitivement closed en Egypte. Le général Al Sissi a définitivement fermé l'écran de cette chaîne jugée trop proche des islamistes de l'ex-président Morsi.La semaine dernière, le parquet annonçait officiellement que «20 journalistes» d'Al Jazeera seraient jugés: 16 Egyptiens pour appartenance à une organisation terroriste et quatre étrangers - deux Britanniques, un Australien et une Néerlandaise - pour leur avoir fourni «argent, équipements et informations» afin de «diffuser de fausses nouvelles» faisant croire à une «guerre civile» en Egypte.Al Jazeera a dénoncé «un affront à la liberté d'expression, au droit des journalistes de rapporter différents aspects des événements et de la population de savoir ce qui se passe».Trois journalistes d'Al Jazeera en anglais, l'Australien Peter Greste, l'Egypto-Canadien Mohamed Adel Fahmy et l'Egyptien Baher Mohamed, sont détenus depuis leur arrestation fin décembre dans un hôtel du Caire où ils avaient installé un bureau improvisé. Dans une lettre écrite depuis sa cellule, M.Greste affirme que «l'Etat ne tolèrera aucune voix dissidente, que ce soient les Frères musulmans ou tout autre critique. Les prisons débordent de tous ceux qui se sont opposés ou ont défié le gouvernement». Suite à cette décision judiciaire, les défenseurs des droits de l'homme s'inquiètent d'un revers «effrayant» pour la liberté de la presse en Egypte, où seront jugés des journalistes d'Al Jazeera, accusés par les autorités d'avoir pris le parti des Frères musulmans évincés du pouvoir par les militaires. La chaîne satellitaire en guerre froide avec les nouvelles autorités dirigées par l'armée depuis la destitution le 3 juillet du président islamiste Mohamed Morsi, a dénoncé des «accusations idiotes et infondées» contre ses reporters. Dès l'annonce du parquet, Amnesty International a déploré un «revers majeur pour la liberté de la presse» qui «envoie le message effrayant qu'aujourd'hui, une seule version des faits est acceptable en Egypte: celle autorisée par les autorités, alors que le pays est profondément divisé entre partisans des nouvelles autorités et des Frères musulmans qu'elles répriment dans le sang depuis l'éviction du président issu de leurs rangs.Pour sa part, Reporters Sans Frontières, dénonçant un «harcèlement à l'encontre d'Al Jazeera», estimait que «cet acharnement ne faisait que renforcer ce clivage (...) et décrédibiliser davantage les autorités égyptiennes auprès de l'opinion publique internationale». «Les journalistes ne peuvent pas travailler dans un climat de peur (...) une presse libre est essentielle», renchérissait Amnesty. Car, outre la menace d'un procès, de nombreux journalistes rapportent avoir été pris à partie par des foules les accusant d'être pro-Frères musulmans. Ainsi, la semaine dernière, trois reporters de la chaîne publique allemande ARD ont été attaqués aux cris de «traîtres» et de «suppôts des Frères musulmans». Amnesty les a qualifiés de «prisonniers d'opinion» mais les autorités égyptiennes soulignent qu'ils travaillaient sans accréditation. Est-ce la fin d'Al Jazeera en Egypte' C'est la question que se posent systématiquement les responsables qataris qui diffusent des images clandestinement d'Egypte et cela grâce à des sympathisants islamistes du mouvement des Frères musulmans.amirasoltane08@live.fr




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