Algérie

Quel apport pour les opérateurs'



Créé, il y a quelques semaines, la Confédération nationale du patronat, organise, aujourd'hui, au siège du Capc une rencontre axée sur la relance industrielle. Outre que la thématique intéresse l'ensemble des opérateurs versé dans les filières industrielles, la forme choisie par les six syndicats qui composent le CNP pour initier le débat sur le devenir de l'industrie interroge l'opinion nationale.En effet, l'émergence sur la scène économique du CNP a de quoi susciter moult réactions, surtout si l'on sait qu'elle ne regroupe pas l'ensemble des sigles patronaux existant sur la scène nationale. La Coordination nationale du patronat (CNP) qui comptera, désormais, dans les calculs de l'Exécutif, a priori, un groupe de cinq grandes organisations patronales, dont la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc), le Conseil national du patronat algérien (Cnpa), le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi), la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) et l'Organisation nationale du développement économique (Onde). La mise en place de cette nouvelle organisation, qui met en avant une forme pratique de coordination entre les différentes entités patronales, dans la conjoncture politico-économique actuelle, recèle une forte symbolique, tant sur les plans politique que socio-économique. En plus des tracasseries et lenteurs bureaucratiques auxquelles font face les opérateurs économiques dans l'accomplissement de leurs tâches, les patrons d'entreprise doivent composer avec un arsenal juridique désuet et un système administratif encombrant. Le cas de Saïda Neghza, secrétaire général de la Cgea, qui vient de jeter l'éponge, annonçant sur le plateau d'une télévision privée, son retrait de la scène patronale et même son exil vers un autre pays étranger, illustre une sorte de marasme ambiant dans le secteur. Faut-il le remarquer, l'Algérie est à la veille du lancement de chantiers sempiternels, impliquant des bouleversements socio-économiques profonds au niveau des paradigmes politiques habituels et des modes de gestion traditionnels, jusque-là tolérés. Le patronat entend-il accorder ses violons en perspective dd'échéances sociopolitiques et économiques de grande importance' Pour l'opinion publique et les observateurs de la scène politique nationale, une telle sortie politico-médiatique pourrait être perçue comme une volonté de positionnement, somme toute, légitime de la part des différents sigles patronaux souscrivant à cette nouvelle approche politique, notamment vis-à-vis des réformes politiques et économiques préconisées. Aussi, le réagencement de l'activité gouvernementale récemment, par le président de la République pourrait également motiver une telle gesticulation sur l'échiquier politico-économique du pays. Cela est d'autant plus intéressant, que celui-ci s'apprête à lancer de vastes consultations politiques, conjointement avec les différents acteurs et intervenants socio-économiques autour de la révision de la politique des subventions publiques. Le président de la République avait lancé un appel solennel en direction des associations patronales, des syndicats et autres partenaires sociaux, la société civile, les associations et autres acteurs sociaux, afin d'enrichir le débat autour de cette question. Le processus politique de rassemblement, «la main tendue du président» est également à l'ordre du jour, puisqu'il est question d'une refonte globale du microcosme politico-économique du pays. Au-delà des déclarations officielles des souscripteurs à cette nouvelle forme d'organisation, sanctionnant la naissance de cette union, il reste à dire que cette nouvelle forme d'organisation, pour laquelle a opté une partie du patronat, pourrait déboucher sur une nouvelle dynamique économique. Cela étant dit, la CNP devrait, en outre, imposer une nouvelle équation politique au sein de la sphère patronale.


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