La question palestinienne n'en finit plus de faire tressaillir le monde arabo-musulman, selon le concept occidental, à chaque nouvelle déclaration du maître du Monde. Une oreille dressée en direction de Washington, une autre vers Israël, à l'écoute des dernières rumeurs concernant leur avenir, les Arabes ont désormais, affiché leur lâcheté en prime-time. Ils ont toujours considéré le problème d'Al Qods comme un dossier interne à la politique américaine, attendant que la solution au conflit sorte du congrès, s'ils restent bien sages. Et ils sont bien avancés maintenant que Trump a allumé le feu. Une fuite en avant bénie par l'abdication des capitales arabes, aidées par l'automutilation des responsables palestiniens qui préfèrent regarder ailleurs et tourner le dos à un chapitre, devenu avec le temps et à force de compromissions et de pantalonnades, une véritable honte ,sur le visage grêlée de l'arabité. Evoquer la Palestine, aujourd'hui, c'est rappeler les épisodes de la défaite des Arabes, depuis l'époque du chameau jusqu'à celui des gratte-ciels. Revisiter l'histoire de la Palestine et d'Al Qods, c'est comme remuer le couteau dans la plaie ouverte du désert, et ça fait toujours du plaisir de déranger la quiétude des gardiens du temple, bien planqués dans leurs palais sous un parapluie étoilé. Morts les défenseurs traditionnels de la Palestine aux Palestiniens, le monde arabe s'est retrouvé en face d'un discours post - 11 septembre de ses dirigeants, résolument tournés vers la lutte antiterroriste, incluant dans leurs cibles la liste des groupes proclamés par les USA comme terroristes ainsi que les pays dits voyous. Dans le tas, on trouve pêle-mêle le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien, la Syrie, l'Iran. Bref, toutes les organisations et capitales qui ont, toujours, appelé à libérer les territoires occupés et à récupérer Al Qods. Les nouveaux rois et présidents arabes vissés sur leurs trônes, avaient, expressément, reçu l'ordre d'évacuer la Palestine de leur plate-forme revendicatrice s'ils voulaient rester, en dehors de la liste noire. Aujourd'hui, la mode est à la normalisation avec l'entité sioniste. Aux échanges de délégations et d'informations, aux meilleurs v?ux pour la bonne année et à la coopération contre Ghaza et ses alliés. La question n'était plus prioritaire pour les Arabes et les musulmans puisque leur premier souci était de faire face au terrorisme sous-couvert de la domination chiite. Cette carte, un véritable atout, dans le jeu adverse, a été superbement exploitée pour coloniser et démembrer des Etats souverains dont le seul tort est de posséder un sous-sol riche en hydrocarbures. Le Soudan, l'Irak et la Libye. La fin du monde est la libération d'Al Qods et c'est uniquement, pour cette raison que les roitelets et présidents arabes ne font rien de leur vivant, pour libérer la capitale de leur mort. Vive Al Qods !
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Posté Le : 16/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com