Algérie

Que veut-il '


Chassez-le par la porte, il revient par la fenêtre.» Le dicton populaire s'applique très bien à Chakib Khelil qui, à l'époque où il était ministre de l'Energie et PDG de Sonatrach, a sophistiqué le système de dilapidation des biens du peuple algérien et surtout livré ce dernier, son pétrole, son gaz et autres richesses du sous-sol aux multinationales.Avec une outrecuidance sans pareille et un culot sans égal, il aurait donné hier à l'université M'hamed Bougara de Boumerdès une conférence sur «La stratégie économique pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures». Il aurait été l'invité d'une fantomatique association estudiantine, de l'ANR, laquelle n'est elle-même qu'un débris et en détournement du fameux parti créé par le défunt Réda Malek. Chakib Khelil s'agite et voyage ces derniers temps à travers le pays.
Il aurait donné une conférence à Tlemcen et rencontré des gens à Tizi Ouzou. Voilà un homme qui aurait dû se terrer, se faire oublier, aller vivre aux Etats-Unis où il possède trois résidences et où toute sa famille est bien installée, une famille qui n'a rien à voir avec l'Algérie, sauf lorgner sur ses richesses.
Non seulement il est l'un des hommes qui ont contribué à l'appauvrissement du pays et à sa descente aux enfers, il est également le principal chef d'orchestre du plus grand scandale de corruption connu depuis l'indépendance et serait devenu très riche grâce à l'argent détourné, selon la presse italienne.
La justice algérienne s'est mise à enquêter sur lui, mais s'est vite dessaisie et a enterré l'affaire. Une démarche en ce sens a été effectuée auprès du ministre de la Justice de l'époque par un individu aussi douteux et aussi sulfureux que lui, un certain Amar Saadani, à l'époque président de l'APN.
Malgré le scandale, cela n'a pas empêché Chakib Khelil d'effectuer, en 2016, une tournée des zaouïas du pays et de rendre visite à une figure historique de la Révolution à son domicile à Annaba, Amar Benaouda, pour obtenir son appui pour la prochaine élection présidentielle.
Faire preuve d'une telle audace dépasse l'entendement, surtout que l'homme a des comptes à rendre à la justice pour sa fortune estimée à plusieurs dizaines de milliers de dollars pris au peuple algérien. Et ce n'est pas la première fois qu'il ose. Récemment, il a cherché à réécrire l'histoire en prétendant que lui et une équipe de spécialistes ont préparé le dossier pour la nationalisation du pétrole le 24 février 1971.
Or, selon des sources au fait du sujet, il n'a intégré Sonatrach qu'à la fin de l'année 1971, immédiatement après son retour des Etats-Unis où il a fait des études en ingénierie pétrolière. Son plus important poste a été celui de sous-directeur, chef de projet. Quant à la nationalisation elle-même, seules 3 personnes étaient dans le secret : Boumediène, Sid Ahmed Ghozali et Belaïd Abdeslam. C'est ce dernier qui a d'ailleurs rédigé de sa propre main le célèbre discours du 24 février pour qu'il n'y ait pas de fuites.
Pourquoi Chakib Khelil débite-t-il de tels mensonges ' Il est évident qu'il ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Pourquoi revient-il au-devant de la scène, et qui le pousse à agir ainsi ' Nous avons affaire à un homme dangereux, surtout qu'aujourd'hui l'Algérie vit une période charnière de son histoire. Il y a déjà trop d'aventuriers sans foi ni loi dans le sérail.
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