Algérie

Que sont-ils devenus après l?indépendance ?



Evoquer l?histoire du football national et ses performances nous amène indubitablement à relater le rôle joué par les anciens membres de l?équipe du FLN et le travail titanesque effectué au lendemain de l?indépendance malgré le peu de moyens dont ils disposaient à l?époque. Ayant laissé tomber le confort des clubs français pour répondre favorablement à l?appel du FLN, les anciens joueurs, dont certains ont disparu, sont rentrés pour mettre leurs connaissances au service du football national. Aussi bien au niveau des clubs qu?au niveau des différentes équipes nationales ou celui des instances sportives, les anciens membres de l?équipe du FLN ont grandement contribué à la promotion de la discipline. Si pour la nouvelle génération, certains anciens joueurs sont très connus pour avoir travaillé au-delà même des années 1980 tels que Zouba, Kermali, Mekhloufi, Amara, Oualikan, Soukhane, Arribi? d?autres sont peu connus pour avoir cédé leur place prématurément à une nouvelle génération de techniciens ou ayant carrément quitté ce monde. Parmi ce casting de vedettes, Mustapha Zitouni, le libéro de charme qui a joué à Monaco, aura été l?un des plus doués de sa génération. On le surnommait le Kaiser. « Il était un régal pour les yeux », affirmait un quinquagénaire qui l?avait vu à l??uvre en finale de coupe d?Algérie en 1965 entre le CRB et le RCK, alors qu?il était joueur-entraîneur au sein du club koubéen. Rachid Mekhloufi a fait les beaux jours de Saint-Etienne. Il a été sélectionneur national à deux reprises à deux dates mémorables pour le football national (les Jeux méditerranéens en 1975 et le Mondial espagnol en 1982). Son camarade de lutte pour l?indépendance, Abdelhamid Kermali (Lyon) a entraîné plusieurs clubs (MCA, ESS, USC?) et il a été derrière le seul titre africain remporté par l?équipe nationale en 1990. Des titres au niveau national et international Pour les Sétifiens, la fierté n?en finit pas puisque un autre monument du football national, en l?occurrence Mokhtar Arribi (décédé), a offert le seul titre continental à l?équipe phare des Hauts-Plateaux, l?ES Sétif en 1988. Abdelaziz Bentifour (Monaco) a entraîné la JS Kabylie avec laquelle il a gagné le titre en 1971 avant de décéder dans un accident de la route. Avant lui, Ali Benfadah a réussi à faire accéder le club kabyle en D I, il a offert aussi à l?USMA la première coupe d?Algérie en 1981. Abdelhamid Zouba (Niort) son nom est surtout lié au MC Alger qu?il a drivé plusieurs fois et avec qui il a remporté la coupe d?Afrique des clubs en 1976. Il a aussi été sélectionneur national et DTN pendant plusieurs années. Saïd Amara a plutôt brillé par son travail au niveau du MC Saïda, l?équipe nationale, et surtout au sein de la Fédération algérienne de football (FAF) où il a été président durant la période 1995-1996. Actuellement, il préside la Ligue régionale de Saïda. L?équipe de la ville des Eaux a été également drivée par Abdelkrim Kerroum (ancien joueur de Troyes) puis par Amar Rouaï (ancien joueur d?Angers), ce dernier a entraîné aussi l?USM Bel Abbès. Le nom de Mokrane Oualikan (Montpellier) est lié à celui de la DNC Alger qu?il a drivée durant de nombreuses saisons. Il a ensuite dirigé la sélection féminine et grandement contribué à la promotion du football féminin depuis la fin des années 1990. Mohamed Soukhane (Le Havre) s?occupait du football au niveau de l?équipe nationale militaire qui avait par la suite vu l?émergence de plusieurs joueurs de talent. Abderrahmane Ibrir, ancien gardien de but de Toulouse et du MC Alger, a disparu dans une tragique noyade. Aujourd?hui, le stade d?El Biar porte son nom. Issu d?une famille sportive, son frère Smaïn Ibrir (Le Havre) était également membre de l?équipe du FLN, dont le fils Athmane est à la tête de l?équipe nationale U17. Ahmed Oujani est retourné en France juste après l?indépendance et a achevé sa carrière au sein des Sang et Or de Lens. Dahmane Deffnoune (Angers) a pris le sens contraire en signant au NAHD avec lequel il a remporté le titre de champion d?Algérie en 1967. La liste est sans doute longue et le travail effectué en faveur du football national est immense. Des témoignages sur le rôle joué par ces grands joueurs seront évoqués ce week-end par des historiens plus au fait de leur parcours à l?occasion du symposium et des conférences de presse qui seront organisées à l?occasion du 50e anniversaire.


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