Algérie

Que sont-elles devenues '



La ville de Médéa, qui comptait naguère plusieurs horloges placées sur les façades des principaux édifices publics, rythmant l'activité urbaine par leurs tintements, n'a plus que quelques reliques qui témoignent de leur existence passée. Même le cadran solaire qui date du début du siècle dernier n'est presque plus visible, étant situé au niveau supérieur du bâtiment qui fait face à de nombreux commerces et à la place publique occupée par le commerce informel.En effet, le cadran, qui se trouve sur le pan d'un mur du Musée des arts et cultures populaires, demeure un précieux objet d'ornement, même si les lignes qui traversent sa surface ont perdu leur couleur. Comme chacun sait, le cadran solaire est aussi un instrument qui permet de donner le temps grâce aux lignes horaires qui y sont dessinées par la lecture directe de l'ombre d'une feuille de vigne projetée sur sa surface.
Outre l'heure, le cadran donne des indications sur les solstices d'été et d'hiver, ainsi que le mois par le biais de l'ombre de la feuille de vigne qui le surplombe. Parmi les indications qui figurent sur sa surface plane, on peut lire cette inscription située au bas du cadran qui explique que la présence de la ligne rouge représente "la méridienne du temps universel sur laquelle se règlent les horloges."
Bien qu'ayant survécu aux péripéties des évènements et à la patine du temps, le cadran solaire ne semble pas avoir attiré l'attention des uns et des autres pour sa restauration, d'autant que le bâtiment qui abrite le musée a fait l'objet d'importants travaux d'aménagement.
D'ailleurs, la ville de Médéa, qui comptait plusieurs horloges mécaniques et évoquées par les habitants avec beaucoup de nostalgie, ne possède plus que quelques montres électroniques accrochées à des pylônes et ne fonctionnant même plus.
Chacun se souvient de ces horloges qui surmontaient les édifices publics, tels que le siège de la mairie ou celui de l'ancienne inspection académique, et qui donnaient l'heure par leurs sonneries ou par la vue de leurs aiguilles.
Ayant disparu du paysage du centre-ville, les reliques de certaines d'entre elles sont cependant encore visibles, telles celles de la montre qui se trouve sur la façade de l'inspection primaire dont seules demeurent les aiguilles indiquant l'heure de sa mort.
Pourtant, il ne faut pas beaucoup d'investissements pour redonner vie à ces machines et au cadran solaire pour donner l'heure, restituer une partie de la mémoire de la ville et, par la même occasion, rendre service aux personnes qui veulent gagner du temps.
Même si les horloges mécaniques sont un peu tombées en désuétude, il n'en demeure pas moins qu'elles sont toujours d'une grande utilité et font partie des objets à valeur culturelle et même artistique, puisqu'elles sont aussi des éléments de décor et du mobilier urbain.

M. EL-BEY


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