La réalisation de l'immense et prodigieux complexe culturel du Chenoua au coût de 31 milliards de centimes, avalisé par une autorisation de programme initiale de 11 milliards, avait constitué une démarche timide, et pourtant osée, mais aussi un grand défi aux traditions arabo-andalouses enracinées et ancrées dans les traditions locales.Ainsi, ce projet féérique avait pour objectif d'imposer un nouveau style culturel résolument berbéro-chenoui qui transcenderait à coup sûr les us et coutumes séculaires et traditionnelles typiquement héritées des m?urs arabo-andalouses, enclavées dans un site éloigné du centre-ville, pourtant pas loin de la capitale algérienne.
Une équipe de jeunes talents locaux tente, vaille que vaille, d'allécher une jeunesse locale à travers des programmes festifs, des cérémonies rituelles et religieuses dans le cadre des fêtes et événements, avec l'appui de la Radio et de la Télévision, à l'instar des programmes du Mawlid Ennabaoui, des fêtes de l'Aïd, des cérémonies religieuses et des événements officiels et historiques. A ces efforts, s'ajoutent des programmes de formation et d'initiation dédiés aux jeunes désireux se former aux langues, à la musique, au théâtre, à l'informatique et à la lecture.
Cependant, en marge de ces initiatives et de ces tentatives de rehausser l'ambition de Tipasa, 13 nouvelles bibliothèques urbaines et semi-urbaines sont projetées pour un montant qui avoisine plusieurs milliards de dinars. La ville de Koléa a bénéficié, quant à elle, de la réalisation d'une Maison de la culture et de son équipement pour un montant de 427 millions de dinars, cela sans compter le projet d'un Centre national de la photographie d'un coût de 238 millions de dinars, ainsi que le projet d'un Institut régional de la formation musicale à Koléa pour un coût de 150 millions de dinars. Il y a aussi à Koléa le projet d'un Institut supérieur des métiers des arts et des spectacles, pour une valeur de 150 millions de dinars. La ville de Tipasa bénéficie, pour sa part, de plusieurs projets d'envergure à l'instar du Centre arabe d'archéologie d'un montant de 2 500 millions de dinars, mais il faut compter avec cela le projet de réalisation d'un théâtre régional d'un coût de 420 millions de dinars, prévu à l'origine être construit à Cherchell, mais délocalisé pour des raisons qu'on ignore.
D'autres projets sont programmés dont celui de la réalisation d'une salle de spectacles à Bou Ismaïl, d'un montant de 15 millions de dinars, ainsi que la rénovation d'une salle de cinéma à Tipasa pour une valeur de 91 millions de dinars, la rénovation et l'aménagement de l'ancien musée de Cherchell pour un montant de 165 millions de dinars, ainsi que la réhabilitation de la ferme historique de Sidjesse à Messelmoun pour une valeur de 30 millions de dinars, cela sans oublier la réhabilitation de l'ancienne CASSAP de Cherchell, qui est prévue être dédiée à l'art et aux traditions populaires en tant que musée, ainsi que le celibatorium militaire dédié à l'art traditionnel. Ces projets demeurent, cependant, aujourd'hui à l'état de hangars vides et inutilisés, depuis plusieurs années. Il reste, cependant, la situation intrigante des projets de PPMVSA, de Tipasa, de Cherchell et de Bérard dont on ne dispose d'aucune information sur leur réception, excepté l'initiative de restauration bénévole de la porte historique ouest de Cherchell, dont l'infrastructure s'ébranle et s'écroule chaque jour.
Houari Larbi
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/11/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Houari Larbi
Source : www.lesoirdalgerie.com