Algérie

Que se passera-t-il si Bouteflika se présente, ou se désiste'



Que se passera-t-il si Bouteflika se présente, ou se désiste'
Il faudrait se demander pourquoi c'est finalement l'opposition qui s'use et qui finit par se diviser d'abord au sein des partis, comme des bombes à sous munitions, les dissidents créant leur propre parti et s'affaiblissant davantage. Ils n'ont pas le pouvoir d'exploser mais seulement celui d'imploser. Nous remarquons en conséquence que cette impuissance renouvelée à chaque élection présidentielle ajoute des rides aux candidats qui sont potentiellement des présidentiables. Lorsqu'il est rapporté par la presse que l'opposition a démontré sa détermination, tout simplement parce que tous les opposants se sont rencontrés, il faudrait alors se demander pourquoi cette détermination ne produit pas des effets sur le pouvoir. Aucun effet, comme si cette opposition, qui estime venir à bout de la volonté du pouvoir, n'existe pas du tout. Si les moyens pacifiques sont impuissants, les moyens non pacifiques sont impossibles. L'action isolée, toute action quelle que soit sa nature, est tout à fait inefficace, tandis que l'action concertée est impossible. L'opposition le sait bien, mais le pouvoir le sait davantage. Il en découle bien évidemment un statu quo. Le pouvoir se reconduit et l'opposition se reconduit. Mais, il se pose un problème, une crainte, une préoccupation. Que se passera-t-il si Bouteflika est reconduit et que se passera-t-il dans le cas contraire ' Jusqu'où pourront aller ceux qui veulent voir le président actuel se succéder à lui-même, et jusqu'où pourront aller ceux qui s'opposent à cette reconduction, quand tout le monde est sorti de l'hibernation et de l'inhibition. Il y en aura quand même qui continueront à faire encore des calculs. Ils penseront qu'hors système, tous les candidats potentiels sont déjà peu convaincus de leurs chances à accéder à la magistrature suprême. Potentiellement présidentiables ils rééchelonnent de cinq ans leurs ambitions mais parfois, les rééchelonnent de cinq années en cinq années. Fallait-il accepter ou se résoudre à rééchelonner avec le risque d'arriver à l'étape de la sortie définitive du champ des ambitions ' De toute façon, tant qu'il y a un candidat officiel, soutenu par l'armée, les jeux sont faits. C'est à peu près ce que n'arrête pas de répéter le très présidentiable Mouloud Hamrouche, qui veut une élection libre. Cela est compréhensible qu'il veille une vraie légitimité, lui qui est à l'origine des réformes politiques. Il sait bien que seule une vraie légitimité légalisera un engagement sur l'avenir des futures générations. Il se pose maintenant et de façon inévitable la question de savoir pourquoi les candidats potentiels agissent-ils tous les cinq ans de la même manière ' Si plus de dix années de réflexion, de recul, ne suffisent pas à construire une stratégie de prise de pouvoir, cela imposerait de se remettre en question ou de mettre en question sa propre vision. Un virus va parasiter la campagne. Ghardaïa. Avec lui, Djanet, Bordj Badji Mokhtar. Dans les conditions actuelles, l'économie est mise de côté.




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