Algérie

Que se passe-t-il à la JS Kabylie '



Que se passe-t-il à la JS Kabylie '
Même un Corse n'a pas pu tenir tête à Mohand Cherif Hannachi. A peine arrivé à la tête du club, en remplacement d'Hugo Broos, François Ciccolini s'apprête à plier ses bagages et retourner sur l'île de beauté loin de la grisaille et de l'énorme orage qui plane sur la maison des Canaris. Plus rien ne va à la JS Kabylie. Depuis la mort tragique d'Albert Ebossé, le 23 août dernier, l'ambiance est délétère. Et pourtant, cet incident aurait dû réveiller les âmes mortes. Eveiller la conscience des dirigeants pour faire preuve d'un peu plus de responsabilité dans la gestion. Cette fois, l'affaire n'était pas interne avec toutes les répercussions qu'elle pouvait avoir sur le devenir du club, sa réputation, celle du football algérien et de l'Algérie tout court. Etonnamment, le «boss» des «Lions du Djurdjura» ne s'est, encore une fois, pas montré à son avantage. Un président est censé défendre l'intérêt de son club et lui éviter de se retrouver dans des situations ubuesques. Pour sa part, celui qui est à la tête du club kabyle depuis 1994 ne semble pas connaître vraiment son rôle. Le véritable. Sinon comment expliquer le retour au premier plan de l'«affaire Ebossé» qui alimente de nouveau l'actualité ' Il ne s'agissait certainement pas d'étouffer une réalité ou dédramatiser un acte odieux, mais ce qui a suivi la mort du meilleur buteur de la franchise tizi ouzéenne lors de l'exercice passé, prouve que les choses n'ont pas été bien faites. Jusqu'à ce jour, on n'a pu qu'effleurer la véritable raison d'un décès regrettable et fortement condamnable.Evitable ' On ne le saura jamais. Dans tous les cas, c'est un crime. Maintenant, il y a des engagements non-respectés et une «enquête qui suit son cours» selon le ministre des Sports, Mohamed Tahmi. Cette fois, contrairement à l'accoutumée, on ne pourra pas laver le linge sale entre nous. Adeptes des sanctions que lui inflige la LFP pour ses innombrables dérapages,Hannachi, qui est sous le coup d'une suspension d'une année dont 6 mois avec sursis, pourrait se retrouver face à l'instance suprême du football mondial puisque la famille du défunt compte bien saisir la justice.Inéluctablement, il traînera le club avec lui. La lumière doit être faite sur les circonstances réelles de la mort du Camerounais. Contradictions et ambiguïtés prévalent sur un dossier très lourd dont on n'a, semble-t-il, pas mesuré le poids avant de vouloir s'en «débarrasser». En quatre mois, il n'y a pas que l'eau qui a coulé sous les ponts. Ebossé n'a peut-être pas emporté son secret avec lui. On évoque même la thèse du meurtre comme le suppose le médecin légiste qui a pratiqué l'autopsie au Cameroun : «Le scénario vraisemblable est qu'il est rentré vivant dans les vestiaires à Tizi Ouzou», explique le Dr Mouné. «Il a été immobilisé, on lui a ramené le bras gauche vers l'arrière et, en se débattant, son épaule s'est déboîtée. Il a dû se débattre et a reçu un coup sur le crâne, sur la calotte crânienne. Cela a fait vaciller les os de la base du crâne, d'où la présence de liquide céphalo-rachidien.»De quoi relancer la polémique dans cette affaire.M. T.




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