Algérie - Revue de Presse

Que se passe-t-il à la Chambre des arts et des métiers ?



Les élections à la Chambre des Arts et des Métiers (CAM) de la wilaya de Constantine, qui se sont déroulées du 27 au 31 octobre dernier pour la désignation des membres de l'Assemblée générale et le 3 novembre courant, pour l'élection du bureau de la Chambre, sont remises en cause par un groupe de 55 artisans se disant représentants des membres de la corporation au niveau des daïrate et des communes de la wilaya de Constantine et viennent d'adresser un recours au ministère de tutelle, dont Le Quotidien d'Oran a reçu une copie, contre les élections qui, selon eux, « ont été entachées d'irrégularités». Les contestataires commencent par reprocher à la commission d'organisation d'avoir mené « un travail plutôt politique que démocratique... dans le cadre d'élections ordinaires pour le renouvellement des instances de la corporation au niveau de la wilaya de Constantine ». Dans le dispositif du recours, les contestataires signalent que les élections de la CAM avaient (mal) débuté par le retrait de trois membres qui avaient obtenu la majorité absolue des voix. Malheureusement, en dépit de cela, le scrutin a été refait à trois reprises et en l'absence des représentants des daïrate, des communes et des candidats majoritaires permettant ainsi à des candidats minoritaires de se faire élire grâce aux dispositions de l'article 35-36... Aussi, selon eux, l'élection à la présidence de la Chambre de Aouiche Safinez s'est déroulée en contradiction avec le statut de la fonction publique et les statuts de la chambre car, disent-ils, cette personne est fonctionnaire à la direction de la Jeunesse et des sports de Constantine. Malgré tout, déplore le recours, le procès-verbal des élections a été clôturé sans tenir compte du retrait des représentants des communes et des daïrate qui protestaient contre la procédure utilisée pour le déroulement de ces élections qu'ils rejettent». Invité à donner des précisions, M. Feltene, président de la Chambre sortante et porte-parole des contestataires, a déclaré que: «ces élections étaient viciées dès le départ à cause de la présence permanente, à toutes les étapes, de personnes non cernées et connues au chef-lieu de wilaya pour leur appartenance à des formations politiques, et leur habilité dans le travail de coulisses. Ces mêmes personnes qui n'avaient aucun droit d'accès aux lieux de vote, se sont immiscées dans les élections des membres de l'Assemblée générale qui se sont déroulées au centre culturel Benbadis de Constantine et celles du bureau de la Chambre qui se sont déroulées le 3 novembre au siège de la CAM et ont exercé une influence notoire sur ces scrutins. Ajoutez à cela le fait que des représentants de certaines associations et de certains candidats étaient membres de la Commission électorale, que le président de cette commission s'était absenté pendant toute la durée du scrutin et n'a réapparu qu'au dernier stade et qu'il y a eu également l'absence du chef du bureau de vote. Toutes ces irrégularités substantielles ont motivé notre demande de recours faite auprès du ministre de tutelle ». En réaction à ce recours, quatorze membres de l'Assemblée générale et du bureau exécutif de la CAM ont rédigé un document explicatif en date du 11 novembre qu'ils ont adressé au ministre de la PMEA, avec copie à la présidence de la République, au Chef du gouvernement et au wali de Constantine, dans lequel ils précisent que »les élections en question, de l'aveu du directeur de wilaya, de celui du directeur de la Chambre ainsi que de toutes les associations de la société civile qui y ont assisté, s'étaient déroulées dans la transparence totale et cela du début jusqu'à la fin après l'élection du bureau de la chambre. Cela est confirmé par les procès-verbaux officiels établis par les représentants de l'administration. En outre, affirme le document, le scrutin, qui s'est déroulé suivant les règles démocratiques strictes et cela de l'aveu de tous les artisans, de l'administration, des observateurs, ainsi que de la presse nationale, a été supervisé, selon la loi, par l'administration dont des fonctionnaires des directions de la Formation professionnelle, du Commerce, des Mines et de la PMEA ». Réagissant à son tour, la présidente de la Chambre, Mlle Aouiche, a estimé que « ce recours est non fondé et est le fait de quelques éléments minoritaires, frustrés, de l'ancienne chambre qui, n'ayant pas réussi à se faire réélire, veulent créer la zizanie parmi les artisans et nuire à la nouvelle chambre régulièrement élue ».


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