Algérie

Que reste-t-il de la Déclaration du 7 novembre '



Que reste-t-il de la Déclaration du 7 novembre '
Il faut le dire avec force : la Tunisie traverse une grave crise politique, économique et sociale, qui risque d'être plus grave que celle qu'elle a connue à la fin du régime Bourguiba. Pourtant, ce pays possède des chances réelles en tout cas, bien meilleures que plusieurs autres pays en développement de s'en sortir et de faire des progrès réels et solides dans la voie du développement, de la liberté, de la démocratie, de la justice sociale et de l'épanouissement culturel et civilisationnel. La Déclaration du 7 novembre 1987 s'est engagée à instaurer un Etat démocratique et à en respecter les choix et les décisions, conduisant au règne de « l'Etat de droit ». Qu'en est-il 20 ans après ' Le régime actuel s'illusionne sur la réalité de l'évolution politique du pays. Le 7 novembre n'a pas tenu ses promesses. Il s'est enfermé dans la dualité entre le discours officiel et la réalité, entre les faits et la fiction. Contrairement aux affirmations de la propagande officielle, la Tunisie se trouve encore au très modeste 87e rang mondial pour le « développement humain » et fait toujours partie de la catégorie des pays seulement « émergents ». Aussi, le peuple tunisien a le droit d'exiger que le « contrat d'honneur » de novembre 1987 soit respecté et que ses termes soient scrupuleusement mis en application pour le bien de toute la Tunisie.Avec le système politique actuellement en vigueur en Tunisie, le pays ne peut réellement évoluer vers l'instauration d'une réelle forme de démocratie. Selon la Constitution tunisienne, le président de la République est au c'ur de tout, il décide à tous les niveaux alors qu'aucun mécanisme de contrôle démocratique ne fonctionne. Le président a ainsi la mainmise sur tout l'appareil de l'Etat. Avec la dernière « révision » de la Constitution, il est devenu indéfiniment rééligible, réinstaurant ainsi le système de « présidence à vie », administrant un grave démenti aux affirmations explicites de la Déclaration du 7 novembre. Le gouvernement n'est qu'un modeste organe d'exécution de la politique générale de l'Etat, il dépend de la seule volonté du président. Quant au Parlement, il est largement réduit au seul statut de chambre d'enregistrement. La justice, quant à elle, se trouve aux ordres et ne jouit d'aucune indépendance et nombre de gens l'accusent d'être fortement corrompue. La Tunisie vit toujours sous le règne du parti unique. Les partis politiques, officiellement reconnus, donnent l'illusion d'un pluralisme démocratique, alors qu'en réalité, ils sont tout simplement minorés et totalement marginalisés, offrant ainsi au régime en place le « bon alibi » de sa véritable nature antidémocratique.  >   


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