Algérie

Que reste-t-il de l'or blanc ' Bejaia : les autres articles


Que reste-t-il de l'or blanc '                                    Bejaia : les autres articles
Que reste-t-il aujourd'hui de cet or blanc et de ce métier ancestral et indissociable du quotidien des Imellahen '
Les sages de la région se désolent profondément de voir cette véritable mine de sel se perde au fil des jours. Ils se souviennent, comme si cela datait d'hier, des chemins de sel qu'empruntaient les sauniers en transportant leur précieuse marchandise sur des mulets. «Le sel que nous produisions jadis était fortement demandé dans la région. Ces dunes que vous voyez là étaient l'objet d'un commerce intense. On échangeait des sacs de sel contre des fruits et légumes produits essentiellement dans les contrées limitrophes de Aït Djellil, Aït Maouche et Aït Ouerthirane», nous dit un vieillard originaire d'Aït Ounir, rencontré sur les lieux. Et d'enchaîner : «Que reste-t-il aujourd'hui de cet aliment qui fut autrefois une monnaie précieuse'». À la disparition de la main-d''uvre s'ajoute la dégradation d'un nombre important de réserves d'eau.
Les tables salines faites depuis la nuit des temps sont, à leur tour, devenues des mosaïques dégradées dont des morceaux se sont détachés. Dans le passé, le nombre de salines que recèle la région de Timellahine avoisine les milles, selon des riverains. Aujourd'hui, le nombre est réduit à quelques dizaines seulement et qui sont d'ailleurs timidement cultivées sur le flanc des villages d'Ait Ounir et Iadnanene par quelques fidèles sauniers.
Sur le côté ouest du village d'Iadnanene, des déchets ménagers, avons-nous constaté, envahissent les lieux, contrastant avec le portrait blanc des dunes de sel. Dans la partie haute d'Ichkaben des salines sont abandonnées. Il nous est loisible de constater des plantes qui y poussent comme le roseau sortant en touffes du fait de l'humidité qu'offre les eaux dormantes.
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