Algérie

Que reste-il des révolutions arabes ' Plus de deux ans après leurs déclenchements



Que reste-il des révolutions arabes ' Plus de deux ans après leurs déclenchements
Que reste-t-il aujourd'hui des «révolutions» arabes, parties un jour du geste de désespoir de Mohamed Bouazizi, le jeune Tunisien qui s'est immolé à Sidi Bouzid. Un geste qui a balayé en quelques jours le régime de Ben Ali par une jeunesse assoiffée de liberté et de dignité. Marchant dans les pas de la Tunisie, il y a eu «Irhal» de la place Tahrir.Que reste-t-il aujourd'hui des «révolutions» arabes, parties un jour du geste de désespoir de Mohamed Bouazizi, le jeune Tunisien qui s'est immolé à Sidi Bouzid. Un geste qui a balayé en quelques jours le régime de Ben Ali par une jeunesse assoiffée de liberté et de dignité. Marchant dans les pas de la Tunisie, il y a eu «Irhal» de la place Tahrir.
Le pharaon d'Egypte, Hosni Moubarak a subi le même sort que le maître de Carthage. Ou plutôt, il a eu moins de chance que Zine El Abidine Ben Ali qui lui, a trouvé refuge avec sa femme Leïla Trabelsi en Arabie saoudite. Hosni Moubarek a été jugé en Egypte en compagnie de ses deux fils et des dignitaires de son régime.
De lourdes peines de prison ont été requises contre eux. Le révolution de la « liberté et de la dignité », a soufflé aussi en Libye de Mouammar Khadafi. Le sort de l'ex-guide de la Jamahirya a été sanglant. Il a fini sa vie atrocement mutilé par les « révolutionnaires » libyens. Le Yémen de Mohamed Salah, n'a pas échappé à l'élan « révolutionnaire » des jeunes Yéménites. La Syrie de Bachar El Assad affronte « la révolution » depuis plus de deux ans.
Le régime vacille, mais reste debout au prix de milliers de morts et de blessés et autant de réfugiés dans de nombreux pays arabes. L'Irak, on a tendance à l'oublier, est dans la logique de la Syrie. Des morts par milliers. Des blessés aussi par milliers.
Un pays déstructuré. Et une caractéristique qui le différencie des autres pays gagné par la « révolution » : une forte présence des forces internationales sur son sol. Presque plus de deux ans après le déclenchement de ces moments historiques, que reste-t-il ' Une question à laquelle il est difficile de répondre.
Les peuples, notamment la jeunesse de ces pays, assoiffés de liberté et de dignité, se sont-ils réappropriés les idéaux pour lesquels ils ont combattu des régimes féroces ' A l'évidence, deux ou trois ans, dans une « révolution » , c'est court pour établir un bilan. Les changements politiques et sociaux, réclamés et exigés par les « indignés » de Tunis, Tripoli, le Caire et d'autres capitales arabes sont-ils au rendez-vous.
La transition, de la dictature à la démocratie, s'avère plus ardue que l'on ne pensait. Le processus en lui-même est un chemin miné. Il a suffi d'une brèche pour que le processus explose. La transplantation de la démocratie par la force a finalement laissé un goût de sang et de cendres en Egypte, en Libye et dans une moindre mesure en Tunisie qui se bat pour une transition pacifique avec parfois des « dérives » qui mettent à mal les aspirations démocratiques des Tunisiens.
Un mois d'une impasse politique déclenchée par l'assassinat d'un opposant impacte le processus de transition pacifique. L'opposition tunisienne a mobilisé, hier, des milliers de ses partisans à Tunis pour lancer sa semaine du départ qui doit forcer le gouvernement dirigé par les islamistes à démissionner. Les partisans du gouvernement, principalement, ceux du mouvement Ennahda, se sont mobilisés, eux aussi, pour défendre les acquis de la « révolution ».
Deux mouvements de foules qui risquent de déraper, jetant la Tunisie dans un avenir incertain, surtout que le chef du gouvernement, Ali Laârayedh, a appelé les gouverneurs à appliquer la loi sur tous les mouvements et protestations qui portent atteinte à la sécurité publique et aux intérêts des citoyens et bloquent la circulation.
Des dizaines de milliers de personnes ont arpenté toute la place du Bardo avec pour point de départ la place Bab Sâadoun, déployant drapeaux et slogans hostiles au gouvernement. Ils se sont prononcés à l'unisson et à l'unanimité pour la chute de l'ANC et du régime actuel. En Egypte, les évènements se sont précipités. Les militaires n'ont pas fait dans la demi-mesure. Le président Morsi, élu démocratiquement, a été déposé par les militaires.
Ils ont répondu à l'appel de la rue qui a exigé le « rahil » de Morsi et de son équipe des Frères musulmans. Mais au prix de centaines de morts et de blessés. La situation est toujours confuse au pays des Pharaons. Les militaires ont certes repris les choses en mains, mais la situation est toujours tendue. Les partisans de Morsi exigent le retour à la légalité constitutionnelle. Le Syrie vit les heures les plus sombres de son histoire.
Ce n'est plus « la révolution » pour la liberté et la dignité, mais la lutte pour la survie. Le pays est en proie à une guerre civile qui ne dit pas son nom, alimentée par les interférences des puissances étrangères internationales et régionales. En somme, une guerre par procuration dont les victimes sont les populations syriennes.
En Lybie, c'est le règne des forces tribales. Le gouvernement peine à rétablir l'ordre et à asseoir son autorité. Force est de reconnaître que le grand domino révolutionnaire est enrayé pour ces pays que menacent d'autres périls.
Cependant, force est aussi de reconnaître aujourd'hui que la rue arabe n'a plus peur. Les peuples arabes se montrent plus enclins à se mutiner autant de fois qu'il le faudra pour la liberté. La dignité ou la mort ! Plus rien ne sera comme avant. Force est de reconnaître que c'est une grande avancée pour le triomphe des idéaux de liberté et de dignité dans le monde arabe.
Le pharaon d'Egypte, Hosni Moubarak a subi le même sort que le maître de Carthage. Ou plutôt, il a eu moins de chance que Zine El Abidine Ben Ali qui lui, a trouvé refuge avec sa femme Leïla Trabelsi en Arabie saoudite. Hosni Moubarek a été jugé en Egypte en compagnie de ses deux fils et des dignitaires de son régime.
De lourdes peines de prison ont été requises contre eux. Le révolution de la « liberté et de la dignité », a soufflé aussi en Libye de Mouammar Khadafi. Le sort de l'ex-guide de la Jamahirya a été sanglant. Il a fini sa vie atrocement mutilé par les « révolutionnaires » libyens. Le Yémen de Mohamed Salah, n'a pas échappé à l'élan « révolutionnaire » des jeunes Yéménites. La Syrie de Bachar El Assad affronte « la révolution » depuis plus de deux ans.
Le régime vacille, mais reste debout au prix de milliers de morts et de blessés et autant de réfugiés dans de nombreux pays arabes. L'Irak, on a tendance à l'oublier, est dans la logique de la Syrie. Des morts par milliers. Des blessés aussi par milliers.
Un pays déstructuré. Et une caractéristique qui le différencie des autres pays gagné par la « révolution » : une forte présence des forces internationales sur son sol. Presque plus de deux ans après le déclenchement de ces moments historiques, que reste-t-il ' Une question à laquelle il est difficile de répondre.
Les peuples, notamment la jeunesse de ces pays, assoiffés de liberté et de dignité, se sont-ils réappropriés les idéaux pour lesquels ils ont combattu des régimes féroces ' A l'évidence, deux ou trois ans, dans une « révolution » , c'est court pour établir un bilan. Les changements politiques et sociaux, réclamés et exigés par les « indignés » de Tunis, Tripoli, le Caire et d'autres capitales arabes sont-ils au rendez-vous.
La transition, de la dictature à la démocratie, s'avère plus ardue que l'on ne pensait. Le processus en lui-même est un chemin miné. Il a suffi d'une brèche pour que le processus explose. La transplantation de la démocratie par la force a finalement laissé un goût de sang et de cendres en Egypte, en Libye et dans une moindre mesure en Tunisie qui se bat pour une transition pacifique avec parfois des « dérives » qui mettent à mal les aspirations démocratiques des Tunisiens.
Un mois d'une impasse politique déclenchée par l'assassinat d'un opposant impacte le processus de transition pacifique. L'opposition tunisienne a mobilisé, hier, des milliers de ses partisans à Tunis pour lancer sa semaine du départ qui doit forcer le gouvernement dirigé par les islamistes à démissionner. Les partisans du gouvernement, principalement, ceux du mouvement Ennahda, se sont mobilisés, eux aussi, pour défendre les acquis de la « révolution ».
Deux mouvements de foules qui risquent de déraper, jetant la Tunisie dans un avenir incertain, surtout que le chef du gouvernement, Ali Laârayedh, a appelé les gouverneurs à appliquer la loi sur tous les mouvements et protestations qui portent atteinte à la sécurité publique et aux intérêts des citoyens et bloquent la circulation.
Des dizaines de milliers de personnes ont arpenté toute la place du Bardo avec pour point de départ la place Bab Sâadoun, déployant drapeaux et slogans hostiles au gouvernement. Ils se sont prononcés à l'unisson et à l'unanimité pour la chute de l'ANC et du régime actuel. En Egypte, les évènements se sont précipités. Les militaires n'ont pas fait dans la demi-mesure. Le président Morsi, élu démocratiquement, a été déposé par les militaires.
Ils ont répondu à l'appel de la rue qui a exigé le « rahil » de Morsi et de son équipe des Frères musulmans. Mais au prix de centaines de morts et de blessés. La situation est toujours confuse au pays des Pharaons. Les militaires ont certes repris les choses en mains, mais la situation est toujours tendue. Les partisans de Morsi exigent le retour à la légalité constitutionnelle. Le Syrie vit les heures les plus sombres de son histoire.
Ce n'est plus « la révolution » pour la liberté et la dignité, mais la lutte pour la survie. Le pays est en proie à une guerre civile qui ne dit pas son nom, alimentée par les interférences des puissances étrangères internationales et régionales. En somme, une guerre par procuration dont les victimes sont les populations syriennes.
En Lybie, c'est le règne des forces tribales. Le gouvernement peine à rétablir l'ordre et à asseoir son autorité. Force est de reconnaître que le grand domino révolutionnaire est enrayé pour ces pays que menacent d'autres périls.
Cependant, force est aussi de reconnaître aujourd'hui que la rue arabe n'a plus peur. Les peuples arabes se montrent plus enclins à se mutiner autant de fois qu'il le faudra pour la liberté. La dignité ou la mort ! Plus rien ne sera comme avant. Force est de reconnaître que c'est une grande avancée pour le triomphe des idéaux de liberté et de dignité dans le monde arabe.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)