Algérie

Que prévoit la réglementation '



Que prévoit la réglementation '
On en trouve partout : sur les autoroutes, sur des chemins de wilaya ou de commune, à proximité des écoles, des commerces, à l'entrée des culs-de-sac, etc.Implanter des dos-d'âne est devenu un sport qu'affectionnent certaines communes sinon toutes et même des citoyens lambda.Pourtant, une batterie de textes définissent les démarches auxquelles est astreint tout demandeur et les caractéristiques du ralentisseur ont même été définies depuis une dizaine d'années. Le décret exécutif n° 05-499 daté de 2005 définit en effet l'usage des ralentisseurs et les conditions de leur mise en place ainsi que les lieux de leur implantation. Un arrêté signé le 9 avril 2006 recense la «nature, la forme, les dimensions et les prescriptions techniques des ralentisseurs».Une année après, un arrêté, signé conjointement par les ministres de l'Intérieur, des Travaux publics et des Transports de l'époque, viendra expliciter davantage les modalités d´initiation, d´élaboration et d´adoption des études de localisation et d´implantation des ralentisseurs. Il y est stipulé que la demande doit émaner des services DTP de la wilaya, des administrations et services publics concernés, des services de sécurité, des APC ou des citoyens. La demande doit être accompagnée d´un dossier comprenant, entre autres, une demande d´implantation d´un ralentisseur, la désignation de la voie concernée, le nombre d´accidents enregistrés, la proximité éventuelle d´un établissement public.Une commission technique présidée par le wali, ou son représentant, composée des directeurs des travaux publics, des transports, de l´habitat et de l´urbanisme, de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale et du P/APC est instituée dans chaque wilaya pour examiner la décision d´implantation du ralentisseur devant être réalisé par les services de la commune concernée. Selon le texte, la mise en place des ralentisseurs est soumise à l´autorisation préalable du wali et tout ralentisseur réalisé sans autorisation doit être détruit et la chaussée remise en état.L´auteur de l´acte s´expose aux sanctions prévues par la législation en vigueur. Malgré la clarté des textes, l'anarchie s'installe. Les services de la DTP et des APC laissent faire, s'ils ne participent pas eux-mêmes à l'incurie générale en réalisant eux-mêmes, parfois à la demande de citoyens, des dos-d'âne anarchiques. Aucun des services précités ne peut donner un chiffre sur le nombre de dos-d'âne installés sur les routes de l'Algérois. Des citoyens exaspérés ont souvent interpellé, en vain, les autorités locales. Certains essayent de s'organiser sur les réseaux sociaux par l'ouverture de groupes tels «Juste en Algérie, dos d'êne likoul mouwaten».Un projet d'association à caractère national, Anada (Association nationale anti dos-d'âne illégaux) a même été lancé par le chanteur chaâbi Réda Doumaz. La démarche a buté sur le manque d'empressement des citoyens. Contacté par El Watan, le chanteur dira que les Algériens ne se sentent pas concernés par sa proposition. «J'ai dû freiner mes élans (...), sur trois millions d'automobilistes,.j'ai 60 adhésions», précise-t-il, visiblement contrarié.




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