Que peut inspirer M. Sarkozy ?

Avec sa visite en Algérie, M. Sarkozy, élu président de la République française, m?inspire - en tant qu?universitaire algérien - certaines impressions que je soumets à vos lecteurs. Ces impressions ne s?insèrent pas uniquement dans le cadre des approches classiques des rapports entre Etats qui subordonnaient ces rapports essentiellement au paradigme de l?intérêt national tout en reléguant au second plan le rôle de l?homme, des chefs d?Etat dans l?évolution de ces derniers. Il reste évidemment entendu que les rapports entre Etats ne peuvent être appréhendés en dehors des concepts d?intérêt national et de puissance, entendu au sens hobbesien, tout comme la pratique politique dans le cas de ces rapports dépend de ce que je qualifierai d?inventaire prospectif, c?est-à-dire le suivi quotidien des principaux dysfonctionnements dans les différents domaines qui intéressent ces rapports. Cerner les dysfonctionnements et les traiter de manière prospective, relève de la vision politique et de la diplomatie.Mais cette conception des rapports s?est heurtée cependant et déjà à de nombreuses controverses théoriques, voire des théories antagoniques s?articulant autour des interrogations suivantes : Ces rapports sont-ils soumis à un seul déterminisme ? L?homme n?a-t-il aucune influence sur l?histoire et dans le meilleur des cas ne peut-il qu?accélérer cette dernière ?Les mutations internationales auxquelles nous assistons risquent d?amplifier ce heurt et de remettre en cause ces évidences.  SYSTEME INTERNATIONALET RUPTURE EPISTEMOLOGIQUE