Que nous veut Al-Jazeera '

La chaîne de télévision qatarie n'en finit pas de chercher des problèmes à l'Algérie, à la moindre occasion. Hier, c'était au nom de la défense des droits de l'Homme, de la liberté d'expression, et de «la légitimité confisquée», pour servir de tribune aux islamistes du FIS, et à tous les ennemis de l'Algérie, et tenter de rameuter l'opinion internationale contre l'Etat algérien, aujourd'hui, pour une histoire de retransmission d'un match de football.Cet acharnement trahit une malveillance bien ancrée chez les mentors de cette chaîne, bien tapie dans des officines occultes, contre tout pays refusant de se soumettre à cette nouvelle dictature nommée «printemps arabe». L'Algérie s'est certes bien prémunie contre les assauts de ces médias de la discorde, en refusant d'abord d'autoriser des bureaux à leurs correspondants à Alger, mais nous ne sommes pas l'abri d'une nouvelle campagne d'hostilités qui risque de replacer l'Algérie au centre d'une polémique dont notre pays se passerait bien dans cette conjoncture sensible. Même s'il faut dire que la capacité de nuisance d'Al-Jazeera n'est plus la même que celle d'il y a deux ou dix ans, à l'époque où de simples rumeurs diffusées par cette chaîne suffisaient pour galvaniser des foules et provoquer des bains de sang. Les Algériens, et les Arabes en général, sont en effet de moins en moins nombreux à regarder cette chaîne, et donc moins exposés aux risques d'intoxication ou de manipulation. Ce qu'il reste à faire, c'est d'encourager l'ouverture de l'audiovisuel et de fournir les conditions d'une réelle professionnalisation du métier, en mobilisant plus de moyens financiers. C'est la meilleure parade contre l'invasion médiatique.