Que les bulles mettent du peps! 4E EDITION DU FESTIVAL DE LA BANDE DESSINEE À ALGER

Notre caricaturiste Aladin présentant ses dessins
C'est avec Mme Zhira Yahi, porte-parole de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, que la cérémonie d'inauguration du Fibda a eu lieu, mardi dernier, à l'esplanade de Riad El Feth.
Accompagnée de la commissaire du Fibda, Dalila Nedjam et d'une forte délégation diplomatique, Mme Zehira Yahi a commencé sa tournée des chapiteaux, - fraîchement démontés au niveau du Complexe du 5-Juillet et plantés à l'Oref -, par celui de Mahfoud Aïder alias Aladin, le fameux fondateur du journal satirique El Menchar, suivi de l'expo portant sur le 17 Octobre 1961 avant de poursuivre son périple par celui des comics américains, leur pays d'origine à l'honneur cette année.
C'est avec attention qu'elle s'enquerra des différentes planches et dessins en échangeant quelques mots avec les responsables de chaque expo. Pour rappel, le Fibda cette année c'est pas moins de quatre-vingt-dix invités en provenance de trente-sept pays, y compris l'Algérie, dont Taïwan et l'Arménie, Belgique (Flandres), Autriche, Allemagne, Madagascar, Djibouti en participation inédite. Cette nouvelle édition verra la participation d'une centaine d'auteurs, entre nationaux et étrangers, lesquels sont tous présents cette année pour aller à la rencontre des visiteurs en animant soit des conférence ou des ventes-dédicaces.
Le Printemps arabe souligne sa présence et notamment grâce à l'équipe de Touk Touk, magazine BD égyptien né place Ettahrir, ou le dessinateur tunisien Yacine Ellil. Un petit tour au niveau de la grande librairie a permis de nous faire une idée claire sur les prix non affichés. Entre 6500 et 2000 DA! Malgré la bonne qualité des oeuvres à vendre destinées à toutes les franges d'âge et sexe, les prix restent hélas, encore élevés. La cérémonie d'ouverture de mardi ne pouvait se clôturer sans celle de la traditionnelle remise des prix, celle-là qui honore chaque année un des doyens de la BD algérienne. Cette année c'est à Mahfoud Aïder (président du jury international) qu'est revenu le Prix d'honneur.
Aladin affirmera en aparté, au micro d'un confrère, son mécontentement quant à l'absence de la chaîne d'édition du livre dans ce rendez-vous incontournable de la BD. «L'Etat a fait ce qu'il pouvait en mettant les moyens et l'investissement, reste les éditeurs qui ne veulent pas se mouiller en investissant sur les dessins d'un Algérien. Ils préfèrent plutôt acheter pour leur enfants des Bd ramenées de l'étranger», a-t-il déploré.
Aussi, parmi les autres artistes honorés, on citera le fondateur du festival de la BD d'Angoulême, Francis Groux. Un hommage posthume a été rendu par ailleurs, à Brahim Gerroui, assassiné durant la tragédie nationale. Ce prix est revenu à ses enfants venus assister à cette cérémonie. Côté stand africain l'on aura remarqué celui du Mali présent avec la BD Le Mali de Madi. Edité chez Prince du Sahel et publié à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance du Mali, c'est l'histoire du Mali de 1960 à 2010 qui est retracée. Cet ouvrage retrace toute l'histoire politique, économique sociale et culturelle du Mali pendant ces 50 ans. Madi c'est le héros de cette histoire, un journaliste reporter. Il raconte toute l'histoire du Mali. Il a aussi son histoire douloureuse qui vient s'enchevêtrer avec l'histrion national, nous apprend-on.
A côté, le Congo Kinchasa, est représenté par le magazine Amazone, fait exclusivement par les femmes. Le rôle de la bande dessinée dans l'avènement de la paix et de la réconciliation en Afrique a été le thème de la première conférence étrennée, hier matin, au niveau de la salle de conférences de l'esplanade de Riad El Feth. La journée promettait de dérouler son riche programme. Aujourd'hui, rendez-vous est pris pour d'autres conférences des plus intéressantes et une projection à 18h à la salle Ibn Zeydoun du film Green lantern. Et cela s'étalera jusqu'au 8 octobre.