Algérie

Que la samba commence!



Que la samba commence!
Le football est plus qu'une religion au BrésilLe monde entier aura les yeux braqués sur Rio de Janeiro pendant un mois, mettant de côté tous les problèmes et conflits sociopolitiques entre les nations participantes.Le Brésil, terre de foot et sextuple champion du monde, sera replongé dès ce soir à 21h dans l'ambiance du sport-roi à l'occasion du retour de la Coupe du monde sur les terres de la samba (12 juin- 13 juillet) avec la participation de la crème du football mondial. 32 pays prendront part à cette fête planétaire dans un pays où le foot est plus qu'une religion, avec au lever de rideau, la confrontation entre le pays organisateur, le Brésil et la Croatie. Le monde entier aura les yeux braqués sur Rio de Janeiro, mettant de côté tous les problèmes et conflits sociopolitiques entre les nations participantes. Le Mondial est l'événement sportif le plus regardé de la planète, devant les JO ou le Tour de France, dépassant ainsi le cadre footballistique. Les personnes qui ne suivent jamais le foot se prennent au jeu des pronostics devant leurs petits écrans et dans les cafés du quartier, comme adorent le faire les Algériens dans une ambiance colorée et très particulière. C'est une manière de partager un moment de joie sportive conviviale. Politique, économie, et on espère même, les guerres seront mises de côté pour laisser place au sport-roi. Tous les grands pays du football mondial, à l'exception peut-être de la Suède, se sont donné rendez-vous sur les terres du ballon rond!Néanmoins, au-delà de l'enjeu sportif, cette Coupe du monde au Brésil intervient dans un contexte particulier et très compliqué pour les Brésiliens qui, au-delà de l'amour profond qu'ils portent pour le football, ont décidé de mettre en avant leurs revendications pour une vie meilleure, par le biais de manifestations et banderoles sous les regard du monde entier. Ça sera en effet le Mondial le plus troublé de l'histoire, espérant que cette fête du football ne tourne pas au chaos face aux menaces de grèves et de violence et de manifestations. «Amis du monde entier, venez en paix! Le Brésil, comme le Christ Rédempteur, a les bras ouverts pour vous accueillir tous», a lancé, dans une allocation radio-télévisée la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, avant-hier soir, en souhaitant la bienvenue aux 600.000 étrangers attendus au Brésil.Grèves et manifestations se sont succédé depuis la fronde sociale historique de juin 2013 contre les 11 milliards de dollars engloutis dans l'organisation chaotique du Mondial et exiger des transports, hôpitaux et écoles décents «aux normes FIFA».Et sur le front social, la menace demeure réelle même si elle semble désormais limitée. La radicalisation des manifestations et les violences policières ont découragé la majorité des Brésiliens d'exprimer leur mécontentement dans la rue. Les anti-Mondial, organisations sociales, militants d'extrême gauche et anarchistes «Black Bloc» violents, veulent tous en découdre. Mais leur front se fissure.Même la FIFA, grande prêtresse de la messe mondiale du foot, est sur les nerfs à Sao Paulo, où elle tient depuis avant-hier soir un 64e Congrès plombé par les accusations de corruption sur l'attribution du Mondial 2022 au Qatar. Face à toute cette pression et agitation, le rêve absolu de milliards de fans de football d'assister au Mondial brésilien au pays du roi Pelé et des artistes du futebol-samba tient toujours ses ailes. En effet, les premiers chanceux qui ont décroché des billets pour le Brésil commencent à débarquer, drapeau de leur pays noué aux épaules, dans les aéroports, souvent encore en chantier de ce pays, continent de 200 millions d'habitants.En attendant, l'ambiance du Mondial est en train d'aller crescendo au sein de la population locale, qui a commencé déjà à se préparer pour cet événement, en achetant des maillots, drapeaux et autres babioles aux couleurs brésiliennes où l'équipe hôte du tournoi sera sous les feux de la rampe, face à un public exigeant qui attend impatiemment depuis 2002 un nouveau sacre mondial pour oublier toutes ses souffrances quotidiennes, du moins l'espace d'un mois au rythme de la samba du foot.




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