L'avocat des familles de moines de Tibhirine dénonce «une séquestration de preuves». Patrick Baudouin, ancien président de la Fidh, n'en est pas à sa première attaque contre l'Algérie, son appareil judiciaire et son armée. Sa persistance à vouloir impliquer l'armée dans des crimes remonte aux années 1990. Il était l'un des plus fervents défenseurs de la thèse non pas du «qui tue qui '» qui pouvait laisser un doute, mais de celle qui présentait les terroristes comme les gentils et les militaires comme les méchants.Il est bon de lui reconnaître sa constance de vue. Il est bon de savoir que ses sentiments vis-à-vis de l'Algérie n'ont pas changé. Selon sa biographie, publiée sur le site Internet de son cabinet d'avocat, «il est spécialisé dans le domaine immobilier aussi bien privé (construction, copropriété, baux commerciaux et d'habitation) que public (problèmes du droit de l'urbanisme)». Cette présentation montre sa connaissance des affaires criminelles ou/et de terrorisme international.Le fait qu'il représente les familles des victimes laisse quelques doutes quand à la capacité d'un avocat spécialisé dans l'immobilier à traiter sereinement d'une affaire aussi complexe. Hormis la politisation de l'affaire, le sieur Baudouin ne peut rien apporter de nouveau pour que justice se fasse.Le juge Trévidic connaît un peu mieux l'affaire. Il a une meilleure connaissance des enjeux liés au combat contre le terrorisme international. Il a pris connaissance des conditions de son séjour en Algérie et de la manière dont il pourra mener son enquête. Lui, principal concerné, n'a pas protesté du moins publiquement. Il arpente les plateaux de télévisions françaises pour expliquer à l'opinion le danger que représentent les terroristes islamistes et la difficulté de les combattre.Entre l'avocat et le juge, il y a une grande différence d'appréciation. Le premier fait de la politique pour vendre des biens immobiliers, le second se contente de faire son travail du mieux qu'il peut. Cette différence d'approches et de comportements montre qu'une partie de l'opinion française, malgré les horreurs commises depuis des décennies, tient à voir en l'Algérie une criminelle. Pourtant, le seul «crime» commis par les Algériens à l'égard de la France fut de combattre pour sa liberté. Une liberté qui est restée en travers de la gorge de beaucoup alors que 60 années sont passées depuis le déclenchement de la glorieuse révolution de Novembre.Le temps de la haine et des combats politiciens d'arrière-garde est passé. Il serait bon pour les familles victimes du terrorisme, ici et ailleurs, de laisser les juges accomplir leurs missions et rendre justice. Les accusations sans preuve ne peuvent être le fait d'un avocat à moins qu'il ne le soit pas.A. E.
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Posté Le : 25/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Echikr
Source : www.latribune-online.com