Algérie

Que faire des déchets ménagers'



La récente visite de la ministre de l'Environnement dans la wilaya de Tizi-Ouzou a soulevé un grand problème qui risque de se poser avec acuité. En effet, Samia Moualfi s'est enquise du plus grand souci environnemental de la wilaya, qui est incontestablement la très prochaine saturation du plus important centre d'enfouissement technique, situé à Oued Fali, à proximité du pôle d'excellence ou ce qui est également appelé la Nouvelle-Ville. Sur les lieux, la ministre a mis l'accent sur la nécessité de trouver des solutions avant l'arrivée à saturation de ce CET, qui accueille les déchets de plus de la moitié des communes.Samia Moualfi n'a, ainsi, pas manqué de déplorer le phénomène des oppositions qui bloque de nombreux projets de réalisation de centres d'enfouissement technique. Cinq CET sont, en effet, toujours en attente, à cause du refus de certains villages de voir ces centres à proximité de leurs maisons. Cependant, si le phénomène est effectivement dommageable, il n'en demeure pas moins que l'on n'a pas tout dit à madame la ministre, à propos de ces situations conflictuelles encore pendantes. Des investigations du quotidien L'Expression ont révélé que les villageois n'ont pas refusé la réalisation de ces CET, mais ont, selon leurs responsables de l'époque, proposé des terrains alternatifs non loin des lieux choisis par les services concernés. Le vrai problème, c'est plutôt le manque de dialogue en vue de trouver des solutions consensuelles.
Aussi, afin de trouver des solutions pérennes à ce dilemme, la ministre a préconisé d'aller vers le tri sélectif. Une démarche qui nécessite, selon les spécialistes, un travail de sensibilisation en amont et la création d'entreprises de récupération en aval, ce qui semble d'ailleurs constituer une entrave au travail en amont déjà réalisé. L'on voit effectivement que les villages possèdent en grande majorité, des réceptacles et des bacs spécialement destinés au tri sélectif. Le réflexe n'a plus besoin de sensibilisation chez les citoyens.
D'ailleurs, de nombreux villages se plaignent de l'absence d'entreprise de récupération. Une fois les bacs remplis de verre, ils restent là sans être récupérés ni par la voirie ni par une entreprise spécialisée dans la récupération.
Selon les dernières données receuillies, ce sont six entreprises de récupération qui sont dans l'attente d'agrément afin d'entamer le travail sur le terrain. D'ailleurs, l'absence d'entreprises de récupération de verre a fait que les routes sont devenues des décharges sauvages, à cause des quantités énormes de bouteilles de boissons alcoolisées jetées par les automobilistes. Une catastrophe écologique qui se poursuit depuis des décennies.


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