Algérie

Que faire des 50 000 tonnes de déchets d'amiante '


Cinquante mille tonnes de déchets d'amiante sont entreposées dans deux sites à ciel ouvert, après la fermeture de l'entreprise ERCE (ciment amiante Bordj Bou Arréridj) en mai 2007. Une partie de ces déchets a été stockée dans un endroit jouxtant l'ancienne entreprise à la zone industrielle, l'autre partie se trouve dans un terrain vague à la cité 1044 Logements, à la périphérie nord de la ville.De quoi susciter la crainte des riverains, qui n'ont cessé d'interpeller les responsables, les priant de les débarrasser de l'épée de Damoclès qui les hante depuis plus de dix ans. Pour éclairer l'opinion publique sur le devenir de ces déchets, nous avons pris contact avec la directrice de l'environnement, R. Belhadj. «Je comprends parfaitement l'inquiétude des citoyens, mais je tiens à les rassurer que les deux sites ne présentent aucun danger sur leur santé lors d'éventuelles propagations de fibres d'amiante. Car il s'agit d'amiante à fibres blanches, donc de particules non cancérigènes. D'ailleurs, je n'ai reçu aucun rapport médical prouvant le contraire ou indiquant un cas de maladie liée à l'inhalation de ces particules», rassure-t-elle.
Elle poursuit : «Sauf qu'avec l'extension urbaine, le site des 1044 Logements a été transformé, par la force des choses, en décharge sauvage, où l'on déverse des gravats et autres déchets solides pour donner naissance à des montagnes. Toutefois, il est important de porter à la connaissance de la population qu'après la fermeture de l'entreprise en 2007, les responsables d'alors ont pris la précaution de couvrir les déchets des deux sites avec une couche de terre végétale de 60 cm d'épaisseur, en attendant leur décontamination définitive. A ce titre, un dossier a été déposé au niveau du ministère. La tutelle a lancé plusieurs avis d'appel d'offres, concernant les sites de Gué de Constantine, Zahana, Meftah et Bordj Bordj Bou Arréridj, mais qui ont été déclarés infructueux», souligne-t-elle.
En revanche, indique notre interlocutrice, une étude sur les deux sites de Bordj a récemment été lancée par le CNTPP (Centre national des technologies plus propres) et elle est toujours en cours d'élaboration d'un cahier des charges. «Une équipe a été chargée de mener l'opération, mais j'ignore où elle en est. Une chose est sûre, c'est que cela va aboutir», conclut-elle.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)