Algérie

Que faire '



Que faire '
Au-delà du fait divers, les dernières confrontations entre locaux et ressortissants subsahariens à Béchar pour une présumée tentative de viol sur mineure renseignent sur un phénomène qui, à priori, paraissait presque anodin. Mais avec la multiplication des scènes violentes entre autochtones et migrants subsahariens, entraînant parfois mort d'hommes, la situation prend des proportions démesurées, balançant dans le crime, et interpelle les consciences.Hier Ouargla, Oran et d'autres villes algériennes, ces affrontements s'inscrivent dorénavant dans une relation de plus en plus conflictuelle entre Algériens et Subsahariens. Sans verser non plus dans le sensationnalisme prôné par une certaine presse ni dans l'alarmisme de circonstance, cette tendance sociale trahit soit des difficultés économiques rencontrées dans une région, soit des tensions sur fond d'absence de l'autorité de l'Etat. L'explication du texte vaut par la compréhension des causes qui se recrutent dans le difficile quotidien des uns et des autres.Ce qui vient de se passer à Béchar est la conséquence directe de la permissivité des autorités locales qui ont laissé les migrants subsahariens squatter les locaux du Président. La tentative de viol, en apparence, n'est qu'un alibi dans l'esprit des locaux qui n'ont pas digéré cette présence en force et la confiscation de toits laissés à l'abandon. La responsabilité des autorités locales est amplement engagée dans cette histoire en n'ayant pas pris les décisions qui s'imposaient. Le résultat est affligeant et la région se retrouve au centre d'émeute citoyenne.A Oran, la cause du chômage a convoqué ces violences puisque les jeunes Oranais reprochaient aux Subsahariens de leur voler du boulot. Les ressortissants africains proposaient leurs bras aux employeurs locaux, offrant une main-d'?uvre travailleuse et souvent moins payée mais les journaliers du coin ne l'ont pas accepté. A chaque bagarre ses raisons et ses torts, cependant le plus responsable dans ces conflits reste toujours l'Etat qui, par le laxisme de ses représentants sur le terrain, se retrouve à essayer de colmater les brèches et à apaiser les esprits. A Ouargla, on a opté pour le rassemblement des Subsahariens pour ne pas les exposer à la vengeance populaire après la mort d'un jeune Ouargli dans une bagarre avec un ressortissant africain.Le mal, si mal existe, doit être solutionné à la racine en renforçant les contrôles aux frontières et en renvoyant chez eux les illégaux ou les légaliser en réadaptant les lois pour leur permettre de travailler en toute légalité en Algérie. Pour le moment, on préfère regarder ailleurs et n'intervenir qu'en cas de coup dur.




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