Algérie

Que dit la loi '



Que dit la loi '
Règle - «Les institutions de la République ont pour mission prioritaire d'assurer l'égalité en droits et en devoirs de tous les citoyens en supprimant les obstacles qui entravent leur vie privée».
L'avortement est bien évidemment illégal en Algérie, sauf pour raison médicale et toléré tout dernièrement pour raison sociale et durant uniquement la période de la décennie sanglante. «Les cas sociaux», une bien triste appellation, «puisqu'il s'agit de femmes violées par les terroristes», explique Mourad Belkhodja, juriste et militant des droits de l'homme.
«L'égalité devant la loi est l'un des principes fondamentaux de la République, dans ce sens la Constitution algérienne est bien explicite», dit-il en citant les articles 54, 28 et 31 de la Constitution qui «assurent le droit à la protection de la santé à tous les citoyens sans aucune distinction de sexe et de religion». Pour mettre un frein à l'avortement, le juriste relève que «les dispositions de l'article 31 de la Constitution sont claires.
Les institutions de la République ont pour mission prioritaire d'assurer l'égalité en droits et devoirs de tous les citoyens en supprimant les obstacles qui entravent leur vie privée», dit-il et de poursuivre : «Quand l'accès aux centres de planification familiale est limité aux seules femmes mariées, l'accès à la contraception reste très limité aux jeunes femmes qui se rabattent sur les pharmacies pour acquérir les contraceptifs.
L'accès aux centres d'accouchement se fait sur présentation du livret de famille, s'il s'agit d'une mère célibataire, les services de la police sont aussitôt alertés par les responsables administratifs de l'établissement de santé tout en prenant en charge la parturiente.
Cela est très observé dans les structures publiques et même dans les cliniques privées, ce qui pousse aussi les parturientes à accoucher clandestinement ou bien à domicile, s'exposant ainsi aux différents risques médicaux et souvent l'abandon de l'enfant dans des décharges publiques.
Même pour faire vacciner son enfant dans un centre de vaccination publique, il est exigé le livret de famille. Pour l'estimation de la prévalence contraceptive (dans un but de statistiques officielles), il n'est pris comme paramètre que les Femmes mariées en âge de procréer (Fmar)», conclut notre interlocuteur, qui espère voir un jour les pouvoirs publics prendre en charge sérieusement ce volet qui «mettra fin à l'avortement clandestin».




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