Algérie

Que disent les coups qui rythment un quotidien ' (2)


Que les femmes sont une cible privilégiée ! Qu'elles sont idéalement choisies pour victimes, lors de séances de défoulement hautement prisées par le genre masculin. Inutile, donc, de nous bassiner avec les histoires de Covid-19, responsable des abus enregistrés ces derniers mois. Ce dernier n'a, peut-être, pas arrangé les choses pour les femmes, mais pas parce qu'elles se sont retrouvées du jour au lendemain contraintes de ne plus bouger de chez elles. Elles ont bon dos nos mères, nos s?urs, nos filles quand la moindre situation contraignante mène à une recrudescence des agressions à leur égard. Je me souviens de ce court message que m'avait adressé un ami lecteur, en mars dernier, au tout début du sévère confinement imposé aux Algériens. Voici en substance ce qu'il me disait et dont il semblait se réjouir. Et moi aussi, bien entendu ! «Se cacher le visage, garder ses distances, ne pas se serrer la main, rester à la maison... Si ça doit vous inspirer, j'ajoute qu'aujourd'hui, les hommes sont confinés comme les femmes. J'espère qu'ils se rendent compte de ce que subissent leurs mères, leurs s?urs, leurs femmes, tous les jours parce que confinées par eux. Je vous souhaite bon courage dans ce monde de brutes» !Le confinement dont parle l'enseignant universitaire, exilé depuis 45 ans, aura, peut-être, pourquoi pas, incité quelques brutes épaisses à revoir à la baisse certains de leurs travers. Mais ce dont je doute fort, c'est que la promiscuité ait fait un maximum d'émules ou suscité de remarquables transformations.
On ne parle que très rarement des viols parce cela relève du tabou et qu'il n'est, surtout, pas recommandé de parler d'actes aussi ignobles dans une société conservatrice comme la nôtre. On parlera encore moins d'inceste parce que les victimes ont peur de la suite, de ce qu'elles encourent comme représailles de la part de leur entourage immédiat.
Tout se fait dans un silence éloquent. Un mutisme et une discrétion que l'on encourage parce qu'il n'est pas question de permettre à la victime de contribuer à l'éclatement de la cellule familiale ou de faire offense à l'honneur de la tribu.
M.?B.?
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