Algérie

Que deviennent les sommes à récupérer '



A moins d'estimer que les Algériens, jusque-là conditionnés à subir et regarder les choses leur passer sous le nez, n'ont rien à exiger, je pense qu'il n'est ni inutile ni indécent que la presse consacre ses unes aux bouchées doubles à mettre pour survivre !Dérangeant ou pas, le devoir d'informer dicte que l'on s'en tienne essentiellement à ce qui ne va pas droit et n'est toujours pas résolu. Ceux qui ne comprennent pas à quoi rime cette entrée en matière n'auront pas lu la chronique d'hier. J'y faisais allusion à une lectrice qui me disait ne pas approuver le fait que les journaux ne remarquent que ce qui les arrange, en l'occurrence ce qui va de travers dans la société qui est la nôtre. Pardon, mais quand je lis que 23 ministres figurent sur une liste de justiciables, je ne vois pas pourquoi il faudrait, plutôt, parler de la pluie et du beau temps. Et tout en me disant que l'on n'a pas fini de raconter les sombres itinéraires de ceux qui ont, en même temps qu'ils prospéraient, creusé une tombe à tout un pays, on repense, dans une colère difficile à contenir, aux coups portés par le sinistre Ouyahia.
Ce tristement célèbre Premier ministre qui enjoignait de renoncer au yaourt. Comme s'il fallait en passer par là pour transcender une crise qui rend, de plus en plus, visibles les raisons qui l'ont aggravée. Personnellement, quand j'apprends qu'une nouvelle inculpation a eu lieu, je ne me dis plus que la justice fait, enfin, son travail.
Les condamnations auront beau continuer à pleuvoir, tant que l'on ne dira pas aux Algériens comment ceux qui ont saigné le pays, sans se douter qu'un jour ils auraient à rendre des comptes à ce propos, vont restituer les biens détournés.
En même temps que l'on nous dit le nombre d'années qu'ils auront à purger pour l'une ou l'autre de leurs malversations, il y a cette autre information selon laquelle leurs biens seront saisis.
Quels biens et à combien s'élèvent leurs montants ' Qu'est-ce qui garantit que les préjudices causés au pays seront réparés ' Voilà pourquoi lorsque la presse connaît le doute, elle dénonce les principes vermoulus d'une administration qui résiste au changement.
M. B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)