L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés tiendront leur sommet le 1er avril. Le marché pétrolier est en attente d'un message qui peut être déterminant dans l'orientation des prix. Un suspense qui explique leur état d'esprit affiché à la veille de ce rendez-vous mensuel très attendu. Le baril de Brent lâchait 89 cents, hier, à 14h30 par rapport à la séance de la veille pour s'échanger à 64,03 dollars. La reprise du trafic maritime dans le canal de Suez ne semble pas avoir laissé indifférents les cours de l'or noir qui se sont orientés à la baisse après avoir pourtant fini en hausse lundi. Le baril joue au yoyo. «L'indécision du marché face aux inquiétudes concernant la demande, les problèmes logistiques autour du canal de Suez et la décision de production de l'Opep+ plus tard dans la semaine, maintiennent la volatilité du pétrole» expliquent les analystes d'ING Warren Patterson et Wenyu Yao. L'attention du marché «se concentre sur la prochaine décision de l'Opep en matière de politique de l'offre d'or noir», renchérit de son côté Naeem Aslam, d'Avatrade. L'Opep+ se prononcera sur son niveau de production demain. Que décideront les «23»' Certains échos indiquent qu'ils se dirigeraient vers une prolongation de leur accord actuel portant sur une baisse de l'ordre de 7 millions de barils par jour et de celle volontaire de 1 million de barils par jour de l'Arabie saoudite. L'Arabie saoudite est prête à soutenir la prolongation des réductions de pétrole de l'Opep et de ses alliés en mai et en juin et est également disposée à prolonger ses propres réductions volontaires, indique une source proche du dossier. Une décision unilatérale prise lors du sommet de l'Opep+ qui s'est tenu en janvier dernier. «La production du pays serait réduite d'environ un million de barils par jour sur la période février-mars.» avait annoncé le ministre saoudien de l'Energie, Abdelaziz ben Salmane. Cette décision unilatérale a été prise «pour soutenir notre économie et l'Opep+. Nous sommes les gardiens du marché», avait souligné le prince saoudien. Le chef de file de l'Opep a reconduit cette décision unilatérale à l'issue des travaux de la 14e Réunion interministérielle Opep-non Opep qui s'est tenue le 4 mars par visioconférence.«La production du pays serait réduite d'environ un million de barils par jour sur la période février-mars», avait déclaré ce jour-là le ministre saoudien de l'Energie, Abdelaziz ben Salmane. Il faut rappeler que le 9 avril dernier, l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, avaient décidé de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour pour stopper le plongeon des prix et de procéder à une coupe de 7,7 millions b/j à partir du 1er août jusqu'à fin décembre 2020 avant de passer à 5,8 millions de barils par jour dès le début de 2021. L'Opep+ a finalement décidé d'opter pour la prudence et de n'ouvrir que progressivement ses vannes. 7,2 millions de barils par jour à partir du 1er janvier avant qu'elle ne passe à 7,05 millions b/j en mars. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, avaient décidé de maintenir leurs niveaux de production actuels, en février et mars, mais avaient accordé une exception à la Russie et au Kazakhstan qui ont eu le feu vert pour augmenter leurs productions de, respectivement, 65.000 barils/ jour et 10.000 barils/jour, lors de la 13e Réunion interministérielle Opep-non Opep qui s'est tenue le 4 janvier dernier par visioconférence. Ces deux pays ont été autorisés lors du précédent sommet de l'Opep+ qui a eu lieu le 4 mars à augmenter leur offre, respectivement, de 150.000 barils quotidiens par jour. Tout indique, a priori, que l'on se dirige vers la même option.
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Posté Le : 31/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed TOUATI
Source : www.lexpressiondz.com