C'est demain que le procès de 21 manifestants, dont 10 détenus à la prison d'El-Harrach, s'ouvrira au tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. D'aucuns craignent que le juge ne déroge pas à la règle : condamner systématiquement les manifestants. Devenue une exception depuis le début du mouvement citoyen, le tribunal de Sidi M'hamed s'est fait une renommée de mettre sous mandat de dépôt chaque manifestant arrêté.La semaine dernière, le tribunal de Sidi M'hamed a, encore une fois, prouvé son "exception", en condamnant une vingtaine de détenus, alors que celui de Bab El-Oued a relaxé d'autres prévenus dans deux affaires similaires. Pour rappel, le tribunal de Sidi M'hamed a condamné Messaoud Leftissi, Bilal Bacha, Aïbèche Djaber, Oudihat Khaled, Tahar Safi et Hamza Méharzi à 6 mois de prison ferme, assortie de 20 000 DA d'amende chacun.
La veille de ce verdict, la même juridiction a condamné une vingtaine d'autres détenus à un an de prison, dont six mois avec sursis, assortie de 30 000 DA d'amende chacun. Le procès de demain devait se tenir la semaine dernière, il a été reporté pour demain sur décision du juge. Ce procès concernera en tout 4 dossiers. Le premier est lié à l'affaire des jeunes manifestants arrêtés pour vente de gadgets et de pin's.
Ils étaient, au fait, au nombre de 10, dont 4 ont été mis sous mandat de dépôt et les 6 autres placés sous contrôle judiciaire. La justice traitera également le dossier de Saradouni Lyes et Ammad Djilali. Derouiche Alaa, Agouazi Mohamed, Azoug Arezki, Batlis Bakir et Barèche Hafid seront, eux aussi, jugés dans un dossier distinct, mais l'accusation reste la même. Le 4e et dernier dossier est celui de la jeune étudiante Dahmani Nour El-Houda Yasmine détenue depuis quelques semaines à la prison d'El-Harrach.
Le juge a motivé le renvoi du procès par l'absence de l'autre accusée dans la même affaire, à savoir Belaïfa Fatiha, mise sous contrôle judiciaire. Lors du procès de lundi dernier, les avocats ont demandé la liberté provisoire pour Dahmani Nour El-Houda en attendant le procès de demain. À préciser que lors de ce procès, le jeune Maâti Salah sera jugé. Pour rappel, Maâti Salah, malade mental, est à l'hôpital Frantz-Fanon depuis le 20 octobre. Le non-lieu prononcé par le juge a été conditionné par un certificat médical prouvant sa maladie.
Mohamed Mouloudj
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Posté Le : 17/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed MOULOUDJ
Source : www.liberte-algerie.com