Que de positions radicales

Dans quel contexte évolue le RND actuellement ' L'opposition est laminée, désarmée, démoralisée, et ne sait plus autour de quoi articuler ses discours. Quand ce qui était appelée majorité présidentielle, elle est désarticulée, a perdu un de ses membres, et pas des moindres, à savoir le HMS, celui qui lui a donné une certaine caution islamiste.Dans ce qui était la majorité présidentielle, le FLN et le RND ont été déconnectés de l'actualité et ont sombré dans des querelles internes, non pas autour de projets politiques, mais plutôt autour d'enjeux de pouvoir. Ces deux partis, ont-ils été autonomes dans leurs décisions au attendaient-ils lors de chaque évènement impliquant l'avenir de la classe politique et du pays des instructions d'en haut ' La sortie de HMS du pouvoir enlève le caractère de diversité au duo FLN-RND.Quand et pourquoi la création du RND ' Le RND a été créé au moment où seul le FLN avait donné ses éléments au pouvoir. Un tel gouvernement qui prônait le pluralisme politique se devait de sortir de la reconduction du parti unique au pouvoir en même temps qu'il lui fallait ne pas mettre " tous ses ?ufs dans le même panier ". Une ex-majorité rendrait plus compte de ce qu'elle est. Un déplacement de la ligne de fracture entre le pouvoir (pouvoir dans sa configuration partisane) et l'opposition du fait de la sortie qui devait être temporaire du HMS.Un FLN dont on sait maintenant qu'il n'a jamais été uni sur le plan interne mais qui le paraissait tant que la décision interne provenait des instructions d'en haut. Un RND qui devait marginaliser le FLN pour préparer l'entrée dans une nouvelle ère, celle de la sortie de la légitimité historique mais qui n'a pas réussi, si non à enfanter un nouveau champ politique, du moins de nouveaux créneaux politiques. Le RND était venu fonctionnariser la politique, mais cela avait fini par politiser les fonctionnaires.Le FLN qui attend toujours cette instruction d'en haut pour faire un semblant d'unité, et le RND qui ne sait plus à quoi et à qui devoir la désignation de son chef nous ont fait oublier ce qu'est un parti politique. Pas plus ces deux partis que tous les autres réunis ou dispersés. Les départs en solitaire sont inefficaces et les actions concertées impossibles. Les éclaircies conditionnelles ne ramènent rien sur le plan électoral et il en est de même pour les positions radicales.Les préalables à une nouvelle cartographie politique n'existent pas dans ces conditions. Nous continuerons alors à faire comme s'il faudrait toujours regarder vers le Parlement pour évaluer les rapports de force dans le pays, alors que ceux-ci ne se trouvent ni dans la configuration partisane ni même dans le champ politique.On n'entend plus parler du Parlement que sous l'angle pécuniaire. Quand bien même qu'il s'agirait de rumeurs, les parlementaires ont bien dû pour certains poser la question de revendiquer des indemnités. Pas de fumée sans feu.La classe politique ère sans savoir ce qu'il adviendra du pays, ce qu'il adviendra du champ politique qui est leur raison d'exister (du moins pour ce qui concerne l'opposition). Les partis ne peuvent ni créer et encadrer le mécontentement populaire, ni encadrer pour récupérer celui existant, ni apaiser les interrogations inquiétantes. Il n'y a tout simplement pas de partis et la faute ne leur est pas totalement imputable.