Des morts d'enfants par noyade dans des piscines. Dans des retenues ou des plans d'eau (auparavant il y avait les oueds mais avec la sécheresse et, surtout, la pollution, ils sont depuis longtemps désertés). Des morts d'adultes au niveau de plages bien souvent interdites ou hors des horaires de surveillance. Des morts lors d'accidents de la route, en ville ou sur les voies de circulation. Des morts parmi les «harraga » avec des embarcations de fortune ne supportant pas les houles, le poids et les distances. Des morts, des morts et encore des morts, dépassant désormais de loin les méfaits de la Covid 19. Encore que là aussi, on en arrive à nous interroger sur la réalité des chiffres de décès, bien que nos concitoyens, encore enfermés dans la tradition, le temps et la peur du «qu'en dira-t-on», préfèrent cacher (sic !) l'origine des décès. Bien sûr, on peut ajouter ici les morts dues aux incendies qui ont frappé le pays tout dernièrement. Certes, ceux-ci relèvent bien plus des méfaits du réchauffement climatique mais aussi et surtout d'un laisser-aller certain plus au niveau des comportements écologiques du citoyen lambda que des lacunes (qui restent encore nombreuses) du système de protection et d'intervention institutionnel.Des morts, encore des morts et toujours des morts, qui font mal à la société concernant, pour la plupart, des jeunes et des pas encore assez vieux, des forces dont le pays a besoin et des vies qui ont nécessité de gros investissements d'amour, d'efforts, de sacrifices et d'argent. De la part de parents et, aussi, de l'Etat.
Des morts, encore des morts et toujours des morts ! Des hasards malheureux ou une malédiction ' Ou alors une «fuite en avant» pour éviter les difficultés réelles ou supposées de la vie (une forme de conduite suicidaire') Ou, tout simplement des défis personnels lancés aux Autorités (Eddaoula! El Beylik !), chargées de veiller à notre sécurité, pour démontrer leur inefficacité ou leur absence ' Une attitude politique qui ne dit pas son nom avec une forme d'expression originale. Il semble bien que oui, d'autant qu'il a été remarqué une discontinuité dans l'attitude des dites Autorités à l'encontre des contrevenants et ce, malgré des textes réglementaires assez clairs en matière de contrôle et de sanctions. L'utilisation de la ceinture de sécurité ne s'est imposée que difficilement et, heureusement, est devenue une règle appliquée totalement surtout par le conducteur et son passager avant.
Mais, l'interdiction de l'utilisation du téléphone portable au volant connaît encore plus de bas que de hauts ainsi que le dépassement à droite, ainsi que l'utilisation des bandes d'urgence, ainsi que la circulation au niveau de sens interdits, ainsi que… Tout ceci dit seulement pour ce qui concerne la seule circulation automobile, un lieu parmi les plus mortels du pays ; le respect de l'environnement étant un autre sujet tout aussi préoccupant en raison des dégâts, des maladies et des nuisances causés qui ne se voient que trop tard, bien après la catastrophe. Les solutions ' On a tout essayé. Tout. Campagnes de sensibilisation. Leçons de morale religieuse. Campagnes de prévention et de sensibilisation. Contrôles et sanctions de plus en plus sévères. Même le sang et les «cadavres» largement étalés sur le petit écran ne suffisent plus à émouvoir et à sensibiliser. Ne reste plus que l'utilisation massive et continuelle de la communication par voie de presse, télévision, réseaux sociaux et affichage, en usant de messages démontrant le ridicule des comportements et produisant une «hchouma» collective. Tout en appliquant avec sévérité les termes de la loi et des réglementations particulières. Mais qui -au niveau institutionnel- va oser, de nos jours, se «moquer» (tourner en dérision) les comportements mortels du «bon» peuple '
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Posté Le : 17/09/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Belkacem Ahcé ̈ne Djaballah
Source : www.lequotidien-oran.com