Algérie

Que cessent les dépassements!



Que cessent les dépassements!
Depuis son arrivée à la chancellerie, Tayeb Louh ne cesse d'appeler au respect du droit!Maître Abdelaziz Cherfouh, l'avocat d'un inculpé (ou accusé'), on ne sait pas encore, sillonne le pays du Nord au Sud à la quête d'une solution ardue... et introuvable.Qu'est-ce donc ces histoires de chambres d'accusation qui traînent en longueur sur des dossiers où il y a des suspects en détention préventive' Quelle est cette fâcheuse situation où des avocats baissent les bras sous couvert de l'indépendance des juges qui tardent à examiner un dossier vieux de 18 mois, soit 570 jours' C'est un être humain comme cas de figure, c'est même inacceptable!Certes, Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, a levé, il y a une année, depuis Constantine, la «répression» à l'encontre des «robes noires» et ce n'est pas une raison pour certains d'entre eux de traîner un dossier en longueur sous de fallacieux prétextes.Or, nous savons tous qu'en 1999, lorsque le président de la République avait balancé un calembour du genre: «Le juge du siège entend un suspect et à l'arrière-salle, la corruption fait des ravages!», les fans de la justice et la majorité des magistrats se sont senti fâchés et même «salis» par cette suprême insulte émanant du premier magistrat du pays.L'affaire d'Adrar mérite que l'on y revienne! Car il s'agit de la crédibilité et de la réforme de la justice. Que l'on se le dise de Adrar à... Alger, en passant par Annaba et Aïn Témouchent...Depuis maintenant 18 mois (longs), Hassan A., un jeune brun, est détenu pour un délit considéré par la chambre d'accusation de Adrar, comme crime: viol d'une mineure. Article 336 du Code pénal, qui prévoit une peine de cinq à dix ans. La Cour suprême a cassé et renvoyé l'affaire avec une recommandation. Cela devient insupportable pour la famille, pas encore fixée sur le sort de leur enfant dont l'épouse avait accouché d'un beau poupon que le détenu n'a pas encore vu et encore moins caressé.Et durant cette année et demie, la Cour suprême a échangé avec la cour d'Adrar des amabilités du genre: «Juges, vous vous êtes gourés sur la qualification juridique. Renvoyez vos batteries, SVP. Le sort d'un justiciable dépend de votre célérité.»Entre-temps, Tayeb Louh, ministre de la Justice, qui n'a de cesse de rappeler que l'esprit de justice et d'équité qui l'anime et qui a surgi de la réforme en marche «au pas de l'oie»! refuse que des innocents croupissent en taule, alors que les requêtes et autres arrêts sont renvoyés du nord au sud du pays.Que se passe-t-il donc à Adrar' Pourtant, on nous assure que les chefs de la cour ne sont pas nés de la dernière pluie et qu'ils savent s'y prendre avec des dossiers autrement plus corsés que celui du jeune Hassan A. d'Adrar, qui croupit en prison en attendant le procès.Alors, est-ce que l'inspection générale va prendre son bâton de pèlerin vers le beau Sud rouge et rétablir une fâcheuse situation qui perdure' Attendons le coup de reins des gars du dynamique et pacifique Tayeb Belhachem, l'inspecteur général, qui est pour un fonctionnement en douceur de la justice et donc, il ne veut nullement brandir le «bâton» ni même la «carotte». Il considère la cour d'Adrar comme un fruit né sur les branches de la réforme et il a une folle envie d'en déguster un, histoire de se prouver que la justice est sur une meilleure voie.




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