Algérie

Que cache l'affaire des 8000 tonnes de pomme de terre ' Constantine



L'affaire des 8 000 tonnes de pomme de terre saisies lundi dernier n'a pas l'air d'en être une. L'information a été donnée par la direction du commerce de la wilaya de Constantine.
Voici à présent la version des personnes présumées impliquées dans cette « affaire ». Selon le DG de la Cassap, semi-publique, de Chaâb Ersas, Saïd Messaoudene, il s'agit d'une quantité d'environ 400 tonnes qui a été déposée par deux agriculteurs à partir du 1er septembre au niveau de deux magasins (de la chambre froide) d'une capacité de 250 tonnes chacun. «Il n'y a pas eu de spéculation dans cette opération, c'est une procédure ordinaire et régulière par laquelle doivent passer ces agriculteurs avant de la proposer au marché de gros; pour ce faire, ils ont signé avec nous des contrats de stockage pour protéger leur marchandise, sachant que c'est une phase de pré-stockage», a-t-il déclaré.
S'étonnant de l'information livrée faisant état de 8000 tonnes, notre interlocuteur dira que «cette quantité représente le taux de consommation nationale de dix jours, alors que d'autre part la production de la wilaya de Constantine est insignifiante, sinon inexistante par rapport à la quantité saisie». D'où le recours à Mila. D'autre part, le neveu de l'agriculteur de Mila ira dans le sens du DG de la Cassap, et précisera: «Une partie de notre production a été vendue au marché de gros de Chelghoum Laïd et l'autre partie a été stockée au niveau de cette Cassap ; ceci dit la cueillette de la pomme de terre se poursuit toujours ». Et d'ajouter: «Il n'existe aucune loi interdisant le stockage de la production agricole, bien au contraire certains produits doivent aller directement à la chambre froide avant d'être écoulés sur le marché.» Il faut dire que le DG de la Cassap implique la responsabilité des services du commerce en cas de détérioration de la production en question puisque on n'a pas accès aux chambres froides pour vérifier la température, celles-ci étant sous scellés.


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