Quatre titres pour l'Algérie

Face à  la rude concurrence koweitienne et jordanienne plus compétitives, les jeunes escrimeuses algériennes emmenées par Léa Moutoussamy ont atteint largement leur objectif en décrochant quatre médailles d'or. En effet, après Feriel Hadjabi (épée), l'équipe du fleuret féminin, et de la sabreuse Moutoussousamy, l'Algérie a décroché une nouvelle médaille d'or au fleuret, hier, œuvre de Khedidja Zerabib qui a battu Narimane El Houari (15-11). Une consécration réalisée en un laps de préparation relativement court, sachant que l'escrime algérien a connu une grave crise sans précédent. Sous le regard de MM. Scalzo Giorgio et Fredéric Pietruszka, respectivement vice-président de la Fédération internationale d'escrime (FIE), et président de la Fédération française d'escrime et membre de la FIE, Moutoussamy et ses camarades ont fait preuve d'une grande volonté pour renverser la situation à  leur faveur.  Moutoussamy, qui a été battue lors de la première journée dans la douleur par la Tunisienne El Garairy Yousra (12-15), s'est remis  a peine de sa blessure pour  prendre dimanche sa revanche contre cette même Tunisienne (15-7). Cette dernière, championne senior des derniers Jeux arabes de Doha, était surprise par la rage de vaincre de la minime Moutoussamy. Le Français Pietruszka n'a pas tari d'éloges sur la jeune Moutoussamy. «Un combat de bonne facture qui est revenu logiquement à  Moutoussamy, que je découvre pour la première fois. J'avoue que le Championnat arabe a été relevé et j'étais  émerveillé par la densité technique. Il faut travailler davantage notamment l'aspect physique et multiplier les compétitions internationales en vue de progresser. Comme dans tous les sports, c'est le travail avec un volume adéquat qui finira par payer», dira le président de la Fédération française d'escrime, un ancien champion olympique du fleuret aux JO de Moscou 1980.