Algérie

Quatre syndicats font durer le suspense



Quatre syndicats font durer le suspense
La famille de l'Education enfin réunie autour de Mme BenghebritLarbi Nouar, coordonnateur national du Cnapest, a été des plus clairs sur la question: «Si notre conseil national se prononce contre une telle signature, nous ne le ferons pas.»Les manifestations de satisfaction qui ont accompagné, dans la matinée d'hier, lundi 19 octobre, l'apposition au bas de «la déclaration commune» entre le ministère de l'Education nationale (MEN) et dix syndicats du secteur, de la signature des représentants de l'un et des autres, pourraient très rapidement céder la place à la désillusion. Quatre syndicats, et non des moindres, ont, en effet, clairement laissé entendre que la signature définitive de «la charte d'éthique du système éducatif algérien», prévue pour le 15 du mois prochain, - celle qui a eu lieu hier ne concernait que le document précité qui n'est qu'une déclaration d'intention marquant la disponibilité des signataires à aller vers l'adoption de la charte susmentionnée - pourrait ne pas avoir lieu. Les premiers responsables du Cnapest, du Snapest, de l'Unpef ont ouvertement affirmé, rejoignant en cela la position de ceux du CLA qui ont, toutefois, brillé par leur absence à la cérémonie d'hier, que la signature en question est tributaire de l'accord de leurs conseils nationaux respectifs. Larbi Nouar, coordonnateur national du Cnapest, a été des plus clairs sur la question: «Si notre conseil national se prononce contre une telle signature, nous ne le ferons pas», nous a-t-il, en effet, déclaré en marge de la cérémonie d'hier. Une position qui a été, au demeurant, également affirmée, mais avec moins de tranchant, il faut le dire, par ses pairs de l'Unpef et du Snapest. Ce qui ne l'empêche pas de trancher nettement avec celle exprimée par tous les responsables des six autres syndicats présents. Ceux-ci étaient, selon ce que nous avons appris, disposés à signer dès hier «la charte d'éthique du système éducatif algérien». Pour nombre de présents, l'attitude des trois syndicats susmentionnés était difficilement compréhensible tant elle semblait contredire les déclarations lénifiantes faites par leurs premiers responsables respectifs sur les bienfaits de la concertation et du dialogue qui ont, selon eux, permis au secteur de renouer avec la stabilité. Un résultat, au demeurant, salué par tous les présents. Notam-ment par la ministre qui, en l'occasion, a réitéré «la disponibilité de son ministère à discuter de tous les sujets en suspens qui posent problème».Une disponibilité qui, a-t-elle déclaré, «découle d'une conviction profonde que la concertation (avec les partenaires sociaux) et le travail de proximité (en direction de tous les membres de la famille éducative) sont les meilleures voies pour arriver assurément à une école performante et ouverte sur le progrès». «Une école, a-t-elle poursuivi, qui est une exigence de la société algérienne dans sa totalité et dans sa diversité.»




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