Quatre Marocains membres de deux cellules du groupe Etat islamique (EI), pour certains en «communication directe» avec des dirigeants de l'organisation, ont été arrêtés en Espagne et au Maroc, a annoncé hier le ministère de l'Intérieur espagnol. Les deux hommes arrêtés en Espagne, nés en 1982 et 1978, «avaient juré loyauté» à l'EI et étaient en «communication directe, constante et fluide avec des recruteurs et dirigeants de l'organisation terroriste», précise le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. «La cellule marocaine, chargée de maintenir l'orthodoxie, réalisait l'endoctrinement pour souder la structure», tandis que la cellule espagnole s'occupait de la «sélection, du recrutement et de l'endoctrinement de nouveaux membres pour les envoyer à la zone de conflit syro-irakienne», principal fief de l'EI. Les arrestations ont eu à Altea (est de l'Espagne), dans l'enclave espagnole de Ceuta au nord du Maroc, et dans les villes marocaines de Tétouan et Fnideq, non loin de Ceuta, lors d'une opération à laquelle ont participé la police espagnole et les services de renseignement des deux pays.«La dangerosité des personnes arrêtées se devait non seulement à leur capacité d'endoctrinement, de radicalisation et de recrutement d'adeptes du jihad, mais aussi à leur prédisposition à (...) se déplacer à la zone de conflit pour devenir des martyrs et, en dernier recours, commettre une attaque terroriste dans leur pays d'origine ou de résidence», selon le ministère. Mardi, les autorités espagnoles avaient annoncé l'arrestation de deux autres recruteurs de l'EI dans le nord de l'Espagne, à Gijon et Saint-Sébastien. Le ministère avait alors annoncé que depuis 2015, les forces de sécurité avaient identifié 150 présumés jihadistes, dont 120 avaient été arrêtés en Espagne. L'enclave de Ceuta, frontalière avec le Maroc, est un des lieux d'Espagne les plus touchés par la radicalisation. L'Espagne a été frappée par des jihadistes pour la dernière fois en 2004, quand une dizaine de bombes avaient explosé dans des trains de banlieue à la gare d'Atocha à Madrid, lors des attentats islamistes les plus meurtriers ayant touché l'Europe (191 morts). Elle a depuis été épargnée par les attentats de nature islamiste, mais selon la presse espagnole, la police s'inquiète de nouvelles références à l'Espagne sur des forums jihadistes.
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Posté Le : 13/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com