« Si dans huit jours, aucune réponse n'est donnée à nos doléances, le personnel entamera une grève illimitée de la faim». C'est ce que nous ont indiqué des membres de la section syndicale de l'unité d'Oran de Digromed où se tenait, hier, une autre action de protestation pour exiger le versement dans l'immédiat de leurs quatre mois de salaires impayés, ainsi que la prise de décision concernant les perspectives de l'entreprise. Cette action a été décidée lors d'une assemblée générale tenue le 13 du mois en cours. Cette nouvelle contestation est la deuxième du genre après celle tenue localement au courant du mois d'octobre dernier et une autre qui a regroupé des travailleurs des 14 unités du territoire national. Pour nos interlocuteurs, l'essentiel est de faire réagir la tutelle, à savoir la direction générale de l'entreprise, ainsi que la SGP GEPHAC pour non seulement débloquer les salaires dans un premier temps, du fait que la plupart des agents n'arrivent même plus à survivre et, ensuite, de définir les modalités pratiques pour l'application du protocole d'accord conclu entre le partenaire social et la tutelle concernant notamment le volet social. Pourtant, et en guise de solution intermédiaire et pour calmer les esprits, il était question de verser deux mensualités. Or, même cette promesse n'a pas été tenue. Sur ce plan, les syndicalistes estiment que la proposition de la SGP consistant à verser les différentes indemnités de départ qu'après la vente des actifs de l'entreprise est irrecevable. A ce sujet, ils rappellent que les créances de l'ENDIMED s'élèvent à 9 milliards de centimes et que la SGP s'est catégoriquement opposée à ce que cette dernière soit traduite en justice pour l'amener à payer ses dus. L'autre anomalie relevée par les représentants du collectif des travailleurs, 167 agents en l'occurrence, font remarquer qu'il est inconcevable que la cessation d'activité n'ait pas été encore prononcée officiellement en dépit du fait que le plan de charge de l'entreprise et plus particulièrement des grandes unités régionales d'Oran, d'Alger et de Constantine est nul. Par conséquent, la liquidation de l'entreprise est inévitable d'autant qu'aucune chance de se replacer dans le marché national du médicament n'existe, en raison de la prédominance des opérateurs privés. Devant ce statu quo, on reste convaincu parmi le personnel de Digromed, qu'il apparaît clair que la solution finale dépasse les compétences de la direction générale et même de la SGP. Ceci étant, ils sollicitent une intervention personnelle du ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Abdelhamid Temmar.
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Posté Le : 22/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com