Quatre militaires assassinés et six blessés

Les terroristes de la Phalange Okba Ibn Nafaa ont encore porté un coup dur aux éléments de l'Armée nationale tunisienne. Ils ont tendu, hier, un guet apens à une patrouille militaire à Sbeïtla dépendant du gouvernorat de Kasserine.Dans un bilan provisoire jusqu'à 16h de l'après-midi d'hier, quatre soldats tunisiens ont été tués et six autres blessés dans cette embuscade dans la région de Kasserine, une zone d'activité de djihadistes armés dans le centre-ouest du pays. Selon le porte-parole du ministère de la Défense, le guet-apens a été tendu pour les unités de l'armée, à Aïn Zayen, à la délégation Sbeïtla où deux ou trois voitures auraient été explosées. Selon les premières données fournies par la même source, l'explosion d'une mine aurait fait des blessés et des victimes aux rangs de l'armée. Un précédent bilan faisait état de deux morts et trois blessés mais aucune indication n'a été donnée sur les circonstances de l'embuscade. La région de Kasserine, frontalière de l'Algérie connue pour être l'eldorado de la contrebande et désormais le fief des terroristes, est le théâtre de heurts armés réguliers entre des djihadistes et les forces de sécurité tunisiennes. Le groupe armé actif dans la région est la Phalange Okba Ibn Nafaa liée à Al-Qaïda et qui, selon les autorités, est aussi responsable de l'attaque sanglante contre le musée du Bardo le 18 mars à Tunis. C'est pourtant un autre groupe, lié lui à l'organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué l'attentat. L'attaque terroriste d'hier intervient dix jours après la mise hors d'état de nuire dans la région de Gafsa 9 terroristes de la Phalange Okba Ibn Nafaa et à leur tête le dangereux terroriste algérien Lokman Ibn Sakhr. Ce dernier, rappelons-le, recherché par les autorités algériennes, a été condamné trois fois à la peine de mort par contumace. Okba Ibn Nafaa qui serait composé selon les autorités de plusieurs dizaines d'hommes, aussi bien des étrangers, en particulier Algériens, que des Tunisiens, est responsable selon les autorités de la mort d'une soixantaine de policiers et militaires depuis décembre 2012. Ce groupe a notamment revendiqué l'attaque l'année dernière contre la maison du ministre de l'Intérieur de l'époque à Kasserine, ville voisine du mont Chaambi où se trouve le principal maquis djihadiste en Tunisie.