Algérie

Quatre jours de grève en octobre



Quatre jours de grève en octobre
Les syndicats de trois secteurs sensibles annoncent la fin de la trêve accordée au gouvernementCes syndicats dénoncent l'érosion du pouvoir d'achat et la suppression de la retraite proportionnelle.Malgré les tentatives du gouvernement de rassurer ses partenaires sociaux de la prise en charge de leur plate-forme de revendications, les syndicats de trois secteurs sensibles: l'éducation, la santé, l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique annoncent la fin de la trêve accordée au gouvernement de Abdelmalek Sellal et reviennent à la charge. Les acteurs sociaux des trois secteurs reviennent à la charge avec la même plate-forme de revendications dont le gouvernement a déjà promis sa prise en charge.Réunis, hier, à Alger les 17 syndicats composant le front antiannulation de la retraite proportionnelle ont révélé leur plan d'action avec un retour à la charge dès le mois d'octobre prochain, avec deux jours de grève pour les 17 et 18 octobre prochain suivis par une autre action de deux jours de grève les 24 et 25 du même mois.Les syndicats ont programmé une réunion d'évaluation de leurs actions pour le 29 octobre et menacent de durcir le ton, si le gouvernement ne répond pas favorablement à leurs doléances qui tournent autour de l'annulation de sa décision portant sur l'abrogation de l'ordonnance 97-13 fixant les modalités de départ à la retraite proportionnelle, l'implication des syndicats autonomes dans la révision du Code du travail et enfin l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs. Afin de mettre la pression sur le gouvernement, les syndicats en question menacent de durcir le ton et de radicaliser leur mouvement pour faire valoir leur plate-forme de revendications. Le front estime que le projet de loi travail tel que présenté et les nouvelles dispositions introduites dans le document visent à rétrécir le champ des libertés et dénoncent avec rigueur leur marginalisation dans l'élaboration de ce projet «préparer dans l'ombre». Pour le conseil des lycées d'Algérie (CLA), «les dispositions introduites dans le nouveau document visent à rétrécir le champ des libertés syndicales, la précarisation du marché du travail à travers le système de contractualisation», indique le porte-parole du syndicat, Idir Achour. Selon ce dernier l'intersyndicale est bien déterminée à aller jusqu'au bout dans son mouvement de protestation pour faire valoir sa plate-forme de revendications.Le secteur de l'éducation sera plus touché par les mouvements de contestation, en raison de la majorité des syndicats contestataires qui représente le secteur qui va subir de nouveau le fardeau. Rien ne va comme prévu dans ce secteur, à chaque fois que le département de la tutelle arrive à fermer une plaie, une autre s'ouvre et menace de perturber le cours de l'année scolaire après quelques semaines seulement de la rentrée.Au moment où la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, croyait détenir les clés de la stabilité en main, après la signature par la majorité des syndicats du secteur du document de la charte d'éthique et de la stabilité, ses partenaires sociaux prennent tout le monde à contre-pied et s'insurgent contre la politique de «marginalisation» adoptée par le gouvernement à leur égard. Après le lynchage systématique que la ministre de l'Education a subi de la part des islamistes, Nouria Benghebrit est appelée à s'engager dans l'apaisement des syndicats de son secteur, même si les revendications soulevées ne sont pas dans ses prérogatives.Enfin, cette annonce de retour à la charge, marque donc la fin de la trêve accordée au gouvernement pour la résolution de leur plate-forme de revendications.Les ingrédients d'une explosion sociale sont donc réunis, Abdelmalek Sellal et son gouvernement sont appelés à jouer la carte de l'apaisement pour garantir la stabilité dont le pays a besoin. Pour rappel, le gouvernement a déjà proposé l'élaboration d'une liste de métiers pénibles dont les fonctionnaires bénéficieront des dispositions de cette loi, chose qui a été refusée pour les syndicats qui considèrent l'ordonnance du 97-13 comme une ligne rouge à ne pas franchir, en alertant le gouvernement sur les conséquences que pourrait engendrer son adoption.


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