Quatre jours après l'Aïd la baguette de pain toujours à 20 DAOran

Hier matin, devant l'une des rares boulangeries ouvertes du centre-ville d'Oran, une longue chaîne humaine s'étirait sur le trottoir. Quatre jours après Aïd El Fitr, plusieurs boulangeries n'ont pas ouvert, prolongeant ainsi «leur fête» au détriment des consommateurs. Les boulangeries qui activent au noir ont travaillé à rideau fermé. Comme elles le font à longueur d'année, elles ont approvisionné les vendeurs clandestins qui exposent les corbeilles chargées de pains sur les trottoirs dans plusieurs quartiers de la ville, cédant la baguette de pain à deux, voire quatre fois son prix.Hier à midi, au niveau de la cité des HLM, le pain ne manquait pas sur l'étal des vendeurs clandestins, à raison de 20 DA la baguette
de 250 g.
N'ayant pas d'autre choix, les clients étaient contraints de se plier aux exigences de ces vendeurs. «Chaque Aïd, l'UGCAA et les autorités rassurent les consommateurs et chaque Aïd le même problème se pose. Qui faut-il croire maintenant ' Faut-il faire un stock illimité de pain, de lait et de légumes ' Il nous faut donc une pièce de stockage dans chaque appartement, aujourd'hui. Même l'eau minérale est introuvable. Hier, il n'y avait pas de lait. S'agit-il d'une fête d'une grève '», s'interroge un citoyen indigné.