Algérie

Quatre harraga portés disparus au large d'Arzew



Cinq harraga ont été secourus dans la nuit de dimanche à lundi au larged'Arzew alors que les recherches entamées par les patrouilleurs des gardes-côtes se poursuivaient toujours hieraprès-midi dans l'espoir de retrouver quatre autres portés disparus. Un nouvelépisode dans ce long feuilleton de l'émigration clandestine.Selon les déclarations des cinq rescapés, rapportées par la cellule decommunication du Commandement des forces navales, ce groupe de harraga estcomposé de 9 personnes originaires des régions de Sig (wilaya de Mascara) et Béni-Snous(wilaya de Tlemcen). Ils avaient quitté la plage de Mers El-Hadjaj dans la nuitdu dimanche au lundi, aux environs de 22 h, à bord d'une embarcation de fortunedans l'espoir de rallier les côtes espagnoles. Après trois heures denavigation, c'est-à-dire aux environs de 1 h du matin, et à cause des ventsviolents qui soufflaient dans la région, l'embarquation finira par prendrel'eau avant de se renverser pour que les neuf aventuriers se retrouvent aumilieu d'une mer déchaînée, à quelque 4 miles marins des côtes les plusproches. Pris de panique, à cause notamment d'une visibilité quasi nulle, lesneuf harraga finiront par se scinder en plusieurs groupes. Un premier groupecomposé de trois personnes sera le premier a être repéré puis repêché par unméthanier, «Hassi Berkine», de passage dans cette zone. Aux environs de 6h 30,deux autres harraga seront secourus par un sardinier. Entre-temps, le HassiBerkine avait donné l'alerte en informant le CROSS (Centre régional desopérations de secours et de sauvetage) de la présence de naufragés à quelque 4miles marins (environs 8 km) des côtes d'Arzew.  Selon le lieutenant-colonelDefaïri, chargé de la communication du Commandement des Forces Navales, dès quel'alerte fut donnée au CROSS, le groupe territorial des gardes-côtes (GTGC)d'Arzew engagera les recherches. Au total, souligne la même source, pas moinsde sept bâtiments navals, soutenus par un avion de reconnaissance passeront lepérimètre au peigne fin pour tenter de retrouver les 4 harraga disparus. Uneopération qui était toujours en cours hier après-midi.  Après une relative accalmiedurant ces derniers mois, il semblerait que les côtes oranaises viennent derenouer avec ces traversées périlleuses qui ont endeuillé, au cours des deuxdernières années plusieurs dizaines de familles oranaises. Pour d'autresfamilles, la tragédie fut plus insoutenable, car n'ayant toujours pas denouvelles sur le sort de leurs enfants toujours portés disparus. Difficile enpareil cas de faire complètement le deuil des êtres chers.  A la faveur d'une fortemobilistation des gardes-côtes relevant de la Façade maritime ouest, et desdifférents corps de sécurité, les tentatives de traversées clandestines enpartance des côtes oranaises avaient connu ces derniers mois un net recul parrapport à l'année dernière où celle d'avant. En règle générale, la saisonestivale n'est pas considérée par les harraga comme étant une période propicepour tenter ce type de traversée, non pas parce que les conditionsmétéorologiques n'y sont pas favavorables, mais parce que la surveillance dulittoral du côté des deux rives de la Méditerranée est nettement plusrenforcée. Mais la tentative de traversée enregistrée avant-hier dans la zoned'Arzew semble, néanmoins, contredire cette tendance. La vigilance est donc demise quelle que soit la saison.


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