Quatre nouveaux détenus du Hirak du Rif ont entamé une grève de la faim, quelques jours après celle observée par le leader du mouvement d'Al-Hoceima, Nasser Zafzafi et son co-détenu, ont rapporté hier des médias locaux."Mohamed El Haki, détenu à la prison de Larache, Zakari Adhchour et Samir Aghid à la prison de Berkane et Nabil Ahamjik au centre d'Oujda ont pris la décision d'observer une grève de la faim", a indiqué lundi Ahmed Zefzafi, père du leader du Hirak rifain via sa page Facebook.
Samedi, la Délégation générale à l'administration des établissements pénitentiaires et à la réinsertion (DGAPR) avait annoncé que Nasser Zefzafi et Mohamed Jelloul ont informé la direction de la prison locale de Tanger 2 de leur décision d'observer une grève de la faim.
Les deux détenus ont annoncé, en soumettant cet avis, qu'ils ne renonceront pas à leur décision, et qu'ils refusent tout dialogue avec toute autre partie. Cette décision a été prise quelques semaines après un conflit opposant six principaux détenus du Hirak à l'administration de cette prison.
Selon Ahmed Zefzafi, cette altercation avait pour but de disperser les militants et d'empêcher toute contestation de la décision de la direction visant à leur interdire d'aborder des sujets autres que familiaux avec leurs proches.
Nasser Zafzafi a mené une série de grèves de la faim depuis son arrestation en mai 2017. Avec huit autres détenus du mouvement d'Al-Hoceima, ils ont observé en janvier dernier une grève de la faim de 48 heures pour dénoncer la politique de la mainmise sécuritaire au Maroc face à la liberté de la presse et d'expression, et au droit de manifester pacifiquement.
En avril 2019, la justice marocaine a confirmé le jugement initial de 20 ans d'emprisonnement contre Nasser Zefzafi et trois autres meneurs de la contestation qui a agité en 2016 et 2017 la région marocaine du Rif. Les autres peines vont de 1 à 15 ans de réclusion. Cette protestation a été déclenchée par la mort en 2016 d'un vendeur de poisson, Mohsen Fikry, broyé dans une benne à ordures en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise.
Des centaines de militants ont été arrêtés durant ces évènements, selon les estimations des organisations de défense des droits de l'Homme. Certains d'entre eux ont été libérés après l'expiration de leur peine.
L'association des familles de prisonniers du Hirak du Rif estime à 23 le nombre de militants toujours détenus, dont Nasser Zefzafi.
APS
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Posté Le : 17/02/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS
Source : www.liberte-algerie.com