Pour combler le
déficit criard en auberges de jeunes dans la ville de Constantine, pour
accueillir et héberger les visiteurs venant des autres wilayas, il est annoncé
par les services de la direction de la Jeunesse et des sports, la réalisation
de quatre projets d'envergure de ce genre de structures, pouvant offrir toutes
les commodités en matière de restauration, d'hébergement et d'activités que
demandent ces «invités» lors de leur séjour.
La wilaya de Constantine ne dispose en tout
et pour tout que d'une seule auberge homologuée, à savoir la maison de Jeunes
Ahmed Saadi de Filali, avec une capacité de 70 lits ainsi que d'une autre de
moindre envergure et non homologuée, celle de Amar Chiyad, dans la ville
Khroub, avec 40 lits et n'offrant pas toutes les prestations inhérentes à une
auberge de jeunes. C'est ce qu'à indiqué hier le chef de service «jeunesse» à
la direction de wilaya de la Jeunesse et des sports, Abdelhakim Khaldi, qui
indique que face au flux de jeunes venant dans le cadre des échanges des autres
régions du pays, «nous sommes contraints à chaque fois d'accomplir de réelles
acrobaties pour satisfaire tout le monde». Et de poursuivre «ne parlons pas des
visiteurs qui y viennent à titre individuel comme touriste, pour des affaires
administratives ou commerciales et qui ne peuvent pas se payer des nuitées à
l'hôtel, préférant l'auberge pour ses prix abordables, ce qui est une autre
paire de manche, mais que nous gérons malgré tout».
Ainsi, la pression que connaît l'auberge de
jeunes de Filali s'explique largement, selon notre interlocuteur, par les prix
plutôt symboliques compris entre 200 et 300 DA la nuit et, donc, très
attractifs pour cette catégorie de la population. «La maison de Jeunes en
question n'étant pas régie par les impératifs de la commercialité, elle ne vise
qu'une gestion permettant un équilibre entre ses dépenses et recettes, à telle
enseigne que pour des pensionnaires relevant d'associations humanitaires, par
exemple, il est arrivé que leur hébergement soit gratuit».
Les difficultés du secteur ne se limitent pas
seulement au manque de structures, elles concernent également la modicité des
enveloppes financières, si bien que des coupes sont opérées dans les échanges
de jeunes avec les autres wilayas, où les délégations sont réduites de 15 à 20
personnes et une à deux fois par an, limitant ainsi les activités de
découverte, d'évasion et de connaissances enrichissantes chez les jeunes.
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Posté Le : 23/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com