Algérie

Quartiers de l'oubli : El Ménia ou le calvaire au quotidien


Ainsi, les habitants de ce lieu perdu, même s'il est situé à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de l'Hôtel de ville de la capitale de l'Est, souffrent le calvaire au quotidien. Sur place, les représentants des associations de quartiers Hadjret Benarous et de la mosquée Khadidja Oum El Moueminine nous accompagnent pour nous montrer l'ampleur de ce qui fait leur désarroi. Au départ, c'est l'état lamentable de la route et des différentes voies d'accès, jamais goudronnées et toutes cabossées, et de plus submergées par les eaux usées. L'on nous dira qu' « il y a une année, les Chinois ont fait passer les conduites principales des eaux usées de la ville sans nous permettre d'y raccorder notre réseau, laissant la route en l'état ». En remontant le quartier, l'on nous apprend que le problème le plus crucial reste celui de l'alimentation en gaz et électricité. En effet, chaque jour, il y a au moins une dizaine de coupures de courant électrique, les 2 postes existants étant insuffisants à générer l'énergie nécessaire à tous, et ce sont les citoyens eux-mêmes, femmes ou enfants, qui procèdent à la remise en marche des postes électriques, courant chaque fois le risque de se faire électrocuter. Sollicitée à maintes reprises à l'effet d'installer un autre poste, la Sonelgaz oppose un niet catégorique et exige des citoyens de lui procurer un terrain pour ériger un nouveau poste, chose que ces derniers ne peuvent accomplir, étant donné que c'est le rôle de la commune. Par ailleurs, le maire a visité le quartier en début d'année, et a constaté de visu l'absence d'éclairage public, l'état déplorable des routes et autres voies d'accès, la profusion anarchique des conduites d'eau potable que les citoyens, à défaut d'un réseau de distribution, ont installées depuis la conduite principale allant jusqu'à Hamma Bouziane, les nombreuses fuites et la déperdition de ce liquide précieux qui se mêle aux eaux usées pour se déverser sur la RN. Les habitants ont également exigé un bus pour le transport de leurs enfants scolarisés, contraints, non sans risque, de traverser la RN27, tronçon désigné comme étant celui de la mort. A toutes ces doléances, le maire n'a répondu que par des promesses, seulement des promesses, mais en attendant, les habitants se disent être à bout, risquant d'aller vers des actions extrêmes. Les responsables sont encore une fois avertis.
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