Splendeur et dégénérescence
Le quartier de la Scala est situé sur les hauteurs d?El Biar. On y accède à droite par une toute petite ruelle que jonche le virage oblique de l?avenue Malika Gaïd et la rue des Frères Hadjani qui jouxte les vestiges du sanatorium du champ Demerk au lieudit Drâa Eddis. L?agglomération de la Scala s?ouvre en contrebas sur Houmat Flissa et le lotissement de Fontaine Fraîche et est circonscrite à la périphérie d?El Biar en bordure de la commune de Oued Koriche. Le quartier de la Scala, qui faisait partie intégrante de la municipalité d?El Biar, va basculer dans le dénuement total au début des années 1980. Un acte officiel majeur va précipiter le quartier résidentiel de la Scala ou ce qu?il en reste du faste d?antan dans la déliquescence totale dès l?entrée en vigueur, en 1984, du nouveau découpage administratif de la wilaya d?Alger. C?est ainsi que le territoire public du quartier de la Scala est borné aujourd?hui par la rue Kasdi Larbi, qui relève désormais de la circonscription territoriale de Oued Koriche, et de la rue Chelha Mustapha. Cette dernière dépend dorénavant de l?arrondissement d?El Biar. Et contre toute attente, la première action en direction de la population juvénile de la Scala est à mettre à l?actif de l?APC de Oued Koriche qui a réalisé une aire de jeux en dépit d?un budget communal dérisoire. De l?avis des riverains, cet acquis semble insuffisant pour endiguer la malvie dans laquelle est engluée la jeunesse de la Scala. Et pour cause, il n?existe aucune infrastructure culturelle, si ce ne sont les interminables parties de football. Notre périple avec Miraoui Abderrahmane, président du comité de quartier de la Scala, commence à la limite de la rue Johnnart où les escaliers de la rue Dahmoune, disposés singulièrement pour les élèves de l?ancienne école des non-voyants, ont été modifiés sans pour autant tenir compte des spécificités de cette frange de la population. L?état de la voirie et des dépendances communes est complètement abîmé. L?asphalte se détache par plaques, laissant entrevoir ainsi des crevasses béantes pleines d?eaux stagnantes et nauséabondes. Selon les riverains, « l?entreprise en charge des travaux de la pose de la nouvelle canalisation de gaz naturel, effectués en 2003, n?a pas pris le soin de goudronner l?estafilade qui traverse tout le quartier de la Scala et de Flissa. La fouille exécutée dans le sol est visible du quartier de Saint Raphaël, soit du chemin Abdelkrim Dziri, jusqu?à la rue abrupte de Bouamama. En hiver, les eaux de pluie charrient de grandes quantités de boue, provenant de terres extraites et abandonnées à proximité de l?excavation effectuée à la rue Bouamama. Les habitants citent aussi l?éclairage public qui est défectueux. L?obscurité des artères s?ajoute au sentiment d?insécurité, particulièrement à la rue Bouamama, qui enregistre des agressions perpétrées contre de paisibles riverains. D?ailleurs, une lettre à l?entête du comité de quartier a été adressée en ce sens à l?ancien chef de l?exécutif communal d?El Biar, sans pour autant trouver l?écho escompté. Le Coville, un calendrier de réunions en dents de scie Le président du comité de quartier dénonce également l?irrespect du calendrier des réunions du Coville : « Les réunions du Coville sont ajournées sans aucune explication. Le Coville est pourtant le cadre idoine pour soumettre les déficiences de notre quartier au P/APC qui n?a pas daigné répondre à nos multiples doléances. Nos revendications portent également sur l?octroi du filet social pour nos jeunes chômeurs et la distribution du couffin du Ramadhan au profit des familles nécessiteuses. » Un problème est venu cependant se greffer à toutes ces insuffisances. Selon notre interlocuteur, les habitants de la Scala, particulièrement les personnes âgées, souffrent, en raison d?un taux d?humidité élevé qu?engendre l?épaisse végétation de la forêt de l?hôpital Djillali Belkhenchir (ex-Birtraria) : « La direction de l?hôpital de Birtraria, à qui nous avons exposé ce cas à travers une lettre adressée en date du 26 janvier dernier, tarde à y remédier. Il est nécessaire d?élaguer les arbres comme cela se faisait avec l?ancienne direction et d?arracher les herbes sauvages. La forêt de l?hôpital de Birtraria est devenue un refuge pour les animaux errants, qui y vivent en toute quiétude en raison des immondices qui s?accumulent de jour en jour. D?ailleurs, le pire a été évité de justesse, n?était l?intervention des services de l?organisme public Hurbal qui ont capturé un chien enragé. Le quartier a également frôlé l?irréparable lors des inondations du fameux samedi noir du 10 novembre 2001. Les eaux en furie qui dévalaient de la forêt de Birtraria ont emporté le mur de clôture d?une villa mitoyenne du fourré. » L?occupation illégale du palais du kheznadji (trésorier) de l?époque ottomane, ou ce qu?il en reste de l?ancien centre rééducatif pour les jeunes aveugles, n?est pas prête de connaître son épilogue. Et pour cause, les dossiers des six familles, qui ont refusé les chalets, ont été transmis, à la wilaya déléguée de Bouzaréah, à qui il incombait de trouver une solution, selon les déclarations de l?ancien président de l?APC d?El Biar. Or, il est squatté une seconde fois par des indus occupants, en raison de l?absence des pouvoirs publics et le retard enregistré dans la mise en valeur de ce monument historique : « Le mémorial convient parfaitement pour abriter un centre culturel qui fait tant défaut au quartier. C?est dire le profit que l?on peut tirer de ce monument. D?ailleurs, l?appropriation délictueuse a été portée à la connaissance simultanée de la ministre de la Culture et du wali d?Alger. Il ne faut surtout pas que ces indus occupants jettent l?opprobre sur les dix-huit familles natives du quartier de la Scala et qui occupent une parcelle mitoyenne au jardin du palais. Ces familles, dont le cas est socialement cruel, sont prêtes à partir vivre dans les chalets, pour peu que l?APC d?El Biar consent à les aider », a conclu notre interlocuteur. Contacté à ce sujet, le premier vice-président de l?APC d?El Biar se veut rassurant et promet d?apporter, autant se faire que peut, les solutions aux problèmes qui entrent exclusivement dans le cadre des prérogatives de la municipalité.
Je vous prie de bien vouloir m'informer du nom actuel de la rue Lemire qui est juste en bas de houmet flissa, je suis né au 16 rue Lemire commune d'Elbiar, merci de votre collaboration respectueusement
Hamida Mohamed - retraité - Valencia, Espagne
13/04/2024 - 562537
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Posté Le : 20/06/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nazim Djebahi
Source : www.elwatan.com