Algérie

Quarante logements sociaux attribués à Aïn Zaouïa



Les retards de livraison des projets entamés, pour cause de défaillance des entreprises engagées, sont en grande partie la cause de souffrance de dizaines de familles éreintées par la location ou une vie dans de vieilles demeures qui menacent ruine pour certains.Après sept ans d'attente, 40 logements sociaux du programme des 160 logements, dont la liste de 95 appartements a été établie en 2014 à Aïn Zaouïa, daïra de Draâ El-Mizan, ont été attribués, en attendant la distribution de 55 autres unités dans les prochains mois.
Les premiers acquéreurs ont déjà occupé leur logement, alors que d'autres attendent le règlement de leurs frais d'entrée. "Nous avons trouvé une solution pour mettre à la disposition de nos concitoyens 40 logements déjà achevés. Ces appartements sont dotés d'électricité et d'eau, en attendant le branchement du gaz naturel", a expliqué M. Ahmed Mammeri, premier adjoint au maire. Cet édile communal souhaite que les 40 autres logements, sis en contre-bas du siège de l'APC, soient repris dans les prochains mois pour satisfaire encore 40 familles, car une entreprise a été retenue pour les achever, d'autant plus que le marché est résilié avec l'entreprise défaillante. Alors que les autorités pensent au moyen de récupérer une quinzaine de logements dans le projet à l'abandon au lieu-dit Imouhouchène, suite, nous dit-on, au litige entre l'OPGI et l'entreprise qui n'a pas encore trouvé de solution car l'affaire est toujours devant la justice. "Le directeur de l'OPGI a promis qu'une quinzaine de logements de ce projet sera achevée par une autre entreprise", a ajouté le même élu.
Les responsables locaux interpellent le wali pour intervenir afin de trouver une issue à ce problème qui pénalise les demandeurs. Selon une source proche de l'APC, pas moins d'un millier de demandes attend sur les bureaux de la commission de daïra pour établir la liste des bénéficiaires. En tout cas, même si ce projet sera achevé et attribué, il restera tout de même un grand nombre de postulants insatisfaits. Actuellement, de nombreux prétendants au logement social règlent des sommes faramineuses pour louer des appartements chez des particuliers.
"J'attends les clés depuis une dizaine d'années. Encore une fois, j'étais déçu à l'affichage de la liste. Je dois attendre encore des mois pour en bénéficier. Mais je dois m'acquitter encore du loyer pour au moins six mois, si ce n'est pas plus, car les travaux n'ont pas repris au niveau du projet de 40 logements. Sauf par miracle, si celui-ci est livré d'ici là", confie un demandeur de logement, rencontré devant l'APC venu s'enquérir de la situation de l'avancement des projets de logements dans cette municipalité. L'autre problème auquel sont confrontés les élus est celui de l'habitat rural. Etant une municipalité semi-rurale dont la plupart des habitants résident à Boumahni, un douar de seize villages, des centaines de personnes ont déposé un dossier d'aide, en vain. "Depuis 2018, les quotas accordés à notre commune sont insuffisants. Impossible de répondre à toutes les demandes enregistrées au niveau de notre service social. Aujourd'hui, nous avons cinq cents demandes en attente. Nous n'avons rien à leur offrir. Nous sommes quotidiennement harcelés par nos concitoyens.
Nous demandons au wali de nous accorder un quota conséquent afin d'atténuer un tant soit peu cet épineux problème, d'autant que nous n'avons pas de terrains pour bénéficier de logements collectifs. Il faut savoir qu'avec le coût d'un logement social, l'Etat pourra aider trois demandeurs d'aide à l'habitat rural. Ainsi, les familles bénéficiaires seront fixées dans leur village et l'exode rural sera évité", a expliqué, par ailleurs, M. Mammeri. À signaler que les habitants de la zone rurale préfèrent construire leur propre logement sur le terrain de leurs ancêtres que de postuler à un logement social au chef-lieu communal.
O. Ghilès


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