Quant au contenu du débat !

Ne pas en parler ou juste le temps que les choses se passent fait le jeu d'agitateurs professionnels qui se font une idée particulière du combat partisan et comptent sur l'absence de débat démocratique pour balayer un évènement pour un autre. Voilà qui est fait !Il faut dire que la vacance maladroitement pensée et gauchement provoquée ne pouvait pas durer. L'Assemblée nationale a applaudi au choix d'un nouveau patron sans contrôler sa générosité à l'égard de quelques fidèles catalogués, ailleurs, comme de potentiels intrigants ou perçus comme portés sur cette tendance à la conspiration qui fait fureur depuis quelques années.
La fascination du pouvoir étant ce qu'elle est, j'ai lu quelque part que les députés présents pour faire la fête au jeune successeur de Saïd Bouhadja trépignaient à l'idée d'applaudir les résultats d'une pitoyable démonstration de force.
De répondre par la brutalité à une injonction qui ne représentait aucun danger pour leur avenir immédiat. Tout au long des dernières semaines, chacun aura livré sa propre analyse en assurant qu'il tenait le bon bout. Des députés et autres acteurs de la vie politique nationale auront donné l'impression qu'ils maîtrisaient ces choses essentielles que l'on prétend conclure en leur nom, avec leur approbation ou en dehors de leur alliance.
L'agitation qui a régné ici et là dans les sphères qualifiées d'averties et tenté de prendre à témoin une opinion publique aux aguets aura illustré de façon éloquente le trac que l'on ressent en haut lieu à l'approche du prochain scrutin.
Parler d'incertitude qui règne autour de l'avenir qui se dessine dicte pourtant le contraire. Personne, en fait, ne sait plus, vraiment, ce qui attend le pays, dans les semaines ou les mois à venir, tellement la tendance à l'improvisation a pris le pouvoir sur le reste. Je ne comprends rien à toutes les arrestations et aux limogeages dont on devine amplement qu'ils n'ont rien d'innocent.
Chacun fait mine d'avoir compris qui est qui et qui veut quoi dans ces règlements de comptes qui ne disent pas leur nom, dans un monde où chacun affirme d'un ton assuré connaître les protagonistes.
M. B.