Algérie

Quand Yennayer est fêté sur un fond religieux


Présent à Bouira pour lancer officiellement les festivités de célébration de la fête de Yennayer, le nouvel an amazigh 2969 qui coïncide avec le 12 janvier de chaque année, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a également présidé le 3e colloque national placé cette année sous le thème «Les efforts des oulémas et des savants musulmans dans la promotion de la culture amazighe».Durant son intervention au niveau de la salle des conférences de la bibliothèque principale, devant des centaines d'imams et autres élus, sénateurs, députés et cadres de la wilaya, en présence du wali et du P/APW, le ministre a cité plusieurs savants musulmans natifs d'Algérie et d'Afrique du Nord en général, porteurs de travaux de recherches scientifiques avérés tant dans l'interprétation du Coran que dans les autres sciences comme la syntaxe et les règles grammaticales de la langue arabe, d'autres dans le dictionnaire de la botanique ainsi que les plantes médicinales et les recettes pour le traitement des maladies, d'autres encore en mathématiques, l'astronomie, la médecine, etc. Le ministre a également rappelé l'importance de se référer toujours à l'histoire du peuple qui plonge ses racines dans une ère qui date de bien avant l'avènement de l'Islam, à savoir le calendrier amazigh qui date de 2969, date de la victoire du roi amazigh Chachnaq sur les pharaons et son règne pendant une vingtaine d'années sur ces derniers.
«Pendant un certain temps, nous avons été peu regardants sur nos valeurs ancestrales et notre référent religieux authentique propre à notre société qui est l'islam authentique, un islam de tolérance et de fraternité entre les différents enfants de notre pays, d'où qu'ils venaient, avec nos différences de couleurs et de langages, mais avec un seul référent religieux puisé des racines de nos aïeux», dira Mohamed Aïssa qui ajoute que «ce référent a été, un certain moment, oublié en laissant place à d'autres référents religieux étrangers à notre société et le résultat était la décennie noire et le désordre total».
Là, le ministre a rendu un vibrant hommage aux imams qui ont tenu tête pendant cette période en faisant face aux dérapages et à des énergumènes qui les menaçaient en vue de prononcer des fatwas qui devaient légitimer les crimes contre les propres enfants de la même nation. «Pendant cette période, des imams courageux ont tenu tête et parmi eux, certains ont payé de leur vie ce refus d'abdiquer et de rendre licite ce qui n'était en fait qu'une fitna entre les enfants d'un même pays», dira encore le ministre qui a tenu à rendre hommage à ces imams morts assassinés pendant cette période et dont leur nombre dépasse les 120.
Cela étant, le ministre a rappelé combien la décision du président de la République était venue à point nommé pour mettre fin à toute manipulation politique de la dimension amazighe du peuple algérien ; une décision historique qui est venue parachever l'autre décision historique, celle de la réconciliation nationale qui a permis au peuple algérien de vivre dans une harmonie totale, dans une paix et une stabilité que «beaucoup de pays nous envient et ne veulent pas voir s'installer dans notre pays».
Rappelons que lors de ce colloque, plusieurs professeurs et enseignants universitaires ont été invités à faire des communications qui tournent autour du rôle des oulémas et autres savants musulmans algériens dans la promotion de la culture amazighe.
Y. Y.
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