Algérie

QUAND WILMOTS ENCENSE LES ALGERIENS...



QUAND WILMOTS ENCENSE LES ALGERIENS...
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari«Croyez-moi, le match contre l'Algérie ne sera pas de la tarte.» (Marc Wilmots, selon l'un de ses journalistes confidents).La prudence est tout de même conseillée aux Algériens,'la phase opérationnelle de la guerre psychologique est déclenchée. En évoquant les Fennecs, le sélectionneur diable rouge est dans le rèle du renard devenu prêtre.Le roi Philippe et la reine Matilde, le chef du gouvernement, une brochette de ministres, d'artistes, d'hommes de lettres et de sciences, d'anciennes étoiles du sport belge dont Eddy Merckx, cinq fois champion du Tour de France, et d'autres personnalités qui comptent dans le royaume seront présents le 17 juin prochain pour Algérie-Belgique. La rencontre inaugurale du groupe H est pour les Belges la clef de voute, le code d'ouverture de l'âge d'or du football royal qui le mènera vers le sacre final en France.D'un mot, le titre de champion d'Europe en 2016.Le Brésil devant consacrer les Diables rouges comme une nation, majeure en cette affaire.'les prévisions les plus réalistes tant d'ici que d'ailleurs, placent la Belgique dans le dernier carré des heureux élus du Mondial prochain.Beaucoup de savants de la chose footballistique, entraîneurs aux CV prestigieux, comme Didier Deschamps, Arsène Wenger, Fabio Capello, d'ex-sommités des terrains (Maradona, Zidane, Pelé, Kempes, Cruyft, Platini, Blanc) et des journalistes chevronnés abondent tous dans le même sens. La cuvée belge 2014 est un millésime précieux, qui coûte de l'or, à nulle autre pareille. Tout ce monde de prospectivistes envoie les Diables rouges au moins en demi-finales au pays de Pelé, Zico, Rivelino et Neymar.Mis à part Fabio Capello que les Belges soupçonnent de gonfler leurs diables à dessein afin de leur planter un couteau dans le dos lors de la confrontation directe avec les Russes, les autres compétences qui relèvent la flamboyance et le savoir-faire diables rouges ne mènent pas, nécessairement, une guerre psychologique.Pourtant, ni Marc Wilmots, ni son staff n'apprécient le statut de super-favori qu'on leur attribue. Selon la direction technique fédérale, les Diables rouges, «très jeunes» pour la plupart et n'ayant pas encore atteint l'âge «mûr» pour savoir gérer une compétition aussi exigeante que la Coupe du monde, risquent, si on leur répète à l'envi qu'ils sont les meilleurs, de s'installer, psychologiquement, dans cette posture et d'oublier le reste. Le reste étant, évidemment, la compétition en elle-même qui n'a cure des pronostics ou des supputations. Le sélectionneur fédéral est monté à plusieurs reprises au créneau pour avertir de ce danger.Wilmots est intervenu dans plusieurs médias, tant de son pays qu'étrangers, notamment ceux de ses adversaires directs. Aux radios, journaux et télévisions russes, il vend le produit russe comme étant le seul capable «pour le moment» de s'imposer comme leader du groupe H.'aux Coréens du Sud, il chante la chanson de «l'imprévisibilité» de la «vélocité» et des progrès «immenses» réalisés en football par le Dragon magnifique. Pour les Algériens, qu'il sait friands et à l'écoute de ses déclarations, il réserve des analyses plus «pointues» et davantage «lénifiantes». Chaque semaine Wilmots, brillamment brieffé sur les Fennecs, invente un éloge, une belle flatterie ou une déclaration plaçant l'Algérie comme un team capable «de renverser tout sur son passage».Il est vrai que le n° 1 technique diable rouge se méfie des Algériens. Pourquoi s'en cacher, mais les raisons de ses appréhensions, c'est par la presse que nous les découvrons. Des commentateurs proches de lui indiquent que trois données laissent Wilmots prudent dans son approche algérienne. Sur le «potentiel», dit-il à ses confidents, «rien à dire», l'Algérie est une nation qui en a. Elle a une histoire «réelle» du football et une «âme» pour gagner.'le second point qu'il cite est «l'apport formidable des expatriés». Un hébdomadaire francophone attire sur le fait que les Algériens d'Europe n'évoluent pas en France (championnat faible) mais en Italie, Espagne, Portugal, Angleterre. Ce qui, selon l'expertise wilmotsienne, doit inciter à ne pas trop s'enflammer en attendant le jour J.Troisième angoisse algérienne de l'entraîneur belge : l'apport des supporters. A cet égard, les médias du royaume ne cessent de mettre en exergue les valeurs des fans des Fennecs. Sans doute pour piquer les leurs, oui, mais il y a de la sincérité à ce niveau.L'annonce faite par les médias que les inscriptions pour le Brésil ont déjà été clèturées et que toutes les places ont été vendues aux supporters fennecs, confirme que les Diables rouges savent à qui ils auront parlé l'été prochain.Sur un autre registre, Wilmots a été «impressionné» par le fait que l'Algérie ait pu enrèler Nabil Bentaleb alors que la concurrence était rude. Sur le dossier, il y avait l'Angleterre et la France. «Si Bentaleb a choisi l'Algérie, cela nous donne une petite idée de ce premier adversaire.'croyez-moi, le match contre eux (les Algériens, ndlr) ne sera pas de la tarte...» Ainsi a parlé, selon l'un de ses amis de la presse, Marc Wilmots.'vigilance tout de même.




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